La navigation anonyme sur le Web

mmmmCéline Dion

Nos traces sur le Web sont de plus en plus épiées, parfois dans des buts utilitaires, bien que mercantiles, comme la recherche du potentiel nouveau client (prospection) et, d’autres fois, pour des raisons plus malicieuses, comme la pose d’un piège informatique (hameçonnage).

Il existe certaines parades contre ces manoeuvres insidieuses. Dans cet article, il sera question de :

  • navigation privée ;
  • moteurs de recherche ;
  • réseau privé virtuel ;
  • réseau parallèle Tor.


Introduction

Le contenu du présent document s’inspire en grande partie du site Web lesnumeriques.com  et de son article intitulé « Comment surfer anonymement sur le Web ? ».


Navigation privée

La fonction « Navigation privée », que l’on retrouve dans le menu de tous les navigateurs,  permet de supprimer nos traces de navigation sur l’appareil utilisé seulement.

Cette fonction ne vous protège nullement contre la collecte de données. Par contre, les navigateurs populaires (Firefox, Chrome, Safari, etc.) offrent une panoplie d’extensions pour vous protéger sur le Web.


Moteurs de recherche

Contrairement aux tout-puissants moteurs de recherche des géants de la haute technologie (Google, Yahoo Search et Bing),  les moteurs de recherche DuckDuckGo et le français Qwant ne collectent pas les données des internautes pour du ciblage publicitaire et du profilage.

Dépourvus d’outils de traçage, ils ne stockent aucune information personnelle (adresse IP, signature du navigateur, requêtes, etc.) et n’utilisent pas de filtres pouvant influencer les résultats de recherches afin de garantir la neutralité d’Internet.


Réseau privé virtuel

Il existe plusieurs réseaux privés virtuels gratuits (RPV),  traduction de « Virtual Private Network » ou VPN.

Celui du navigateur Firefox a bonne réputation. Mais, comme c’est souvent le cas avec des services gratuits, en plus de la limite du volume de données (entre 300 et 500 Mo/jour) et l’affichage de publicités, ils proposent généralement un nombre limité de serveurs à l’étranger, en plus d’offrir une faible bande passante, ce qui rend les connexions extrêmement lentes. Pour une utilisation régulière, voire permanente, il est recommandé de se tourner vers des services payants.


Réseau parallèle Tor

Également connu sous le terme « réseau en oignon », « The Onion Router », le pack de navigation Tor est un réseau parallèle sur lequel sont hébergés les sites peu recommandables du « Dark Web » (Internet clandestin), qui réalisent toutes sortes de trafics illégaux (armes, stupéfiants, cartes bancaires volées, etc.).

Lancé au début des années 2000, Tor ne se limite pas aux seules activités illégales. Ultra sécurisé, il constitue l’une des solutions les plus fiables pour surfer anonymement et se protéger de toutes les formes de surveillance sur Internet. Le programme est prisé par les lanceurs d’alertes comme Edward Snowden, mais aussi les ressortissants de pays répressifs, les journalistes qui travaillent sur des sujets critiques et toutes les personnes qui souhaitent échapper à la censure et à la surveillance numérique.

Pour fonctionner, Tor achemine les communications de façon aléatoire à travers des proxys (serveurs intermédiaires) de bénévoles répartis dans le monde entier. Le trafic est chiffré de bout en bout et transite simultanément à travers trois serveurs appelés « nœuds de réseau ». L’adresse IP et l’emplacement de l’utilisateur changent à intervalles réguliers et tous les échanges d’informations entre l’ordinateur et le réseau sont chiffrés.

Disponible gratuitement sur Internet, le pack de navigation Tor dispose de son propre navigateur Web baptisé Torbrowser. Il fonctionne comme n’importe quel autre navigateur, mais son mode de fonctionnement ralentit considérablement la vitesse de connexion. De plus, il gère mal les plug-ins Flash (désuet au 31 décembre 2020) et JavaScript et se montre incapable, par exemple, d’afficher le contenu des sites de diffusion en continu comme Netflix ou YouTube.


Quelle solution adopter ?

Si les différents outils offerts ne sont pas infaillibles à 100 %, ils ont le mérite de préserver de façon acceptable sa vie privée et ses données confidentielles sur la toile.

Les utilisateurs voulant surtout éviter de laisser des traces ou d’être pistés à des fins commerciales et de profilage sur le Web peuvent se contenter des fonctions de sécurité des navigateurs et de leurs extensions.

Ceux qui cherchent un niveau d’anonymat supérieur privilégieront un abonnement à service VPN en prenant soin de bien choisir le fournisseur et de vérifier ses conditions de protection des données privées.

À condition d’accepter une connexion fortement ralentie, certains VPN gratuits et le programme Tor constituent également des outils efficaces pour échapper à la surveillance du Web. Quels que soient les outils utilisés, la vigilance reste plus que jamais de mise pour préserver son identité et ses données privées sur Internet.

Céline Dion

8 réflexions sur « La navigation anonyme sur le Web »

  1. Anonymat
    Un RPV peut être essentiel pour les communications professionnelles. Le fureteur Opera permet l’utilisation d’un RPV gratuit dans ses onglets privés. Le fureteur Tor peut être indispensable pour communiquer des informations confidentielles. Le fureteur Brave permet l’utilisation de Tor. Par ailleurs, il existe beaucoup d’applications pour communiquer par l’intermédiaire d’Internet, dont Threema => https://threema.ch/en/about, une app pour Android qui coûte 4 dollars.

  2. Merci Céline, C’est très intéressant et complet. J’utilise DuckDuckGo pour mes recherches sur le web.

      1. Excellent . Merci Céline . Je vais expérimenter DuckDuckGo, grâce à ta rubrique.

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