Selon les projections, la proportion d’aînés dans la population totale passerait de 21 %, en 2022, à 27 %, en 2066. Bon, rien de trop paniquant en apparence.

Toutefois, si nous disions plutôt qu’en 2017 nous avions quatre travailleurs actifs pour un retraité, en 2036, cela sera 1,8 pour 1. Ces 1,8 personnes ne seront pas toutes des cliniciens.

La population la plus vulnérable des 85 ans et plus était de 227 531 personnes en 2021 et elle passera à 726 697 en 2051, soit le triple. Si vous pensez que la situation est problématique aujourd’hui dans les soins de santé, attendez de voir ce que ce sera demain avec plus de monde et moins de personnel !

Ainsi, l’augmentation des besoins médicaux est un enjeu majeur pour les soins en santé, particulièrement pour la profession infirmière. Par exemple, les personnes atteintes de maladies chroniques nécessitent une surveillance infirmière étroite. Selon cette référence, la télésurveillance, composante de la télésanté, a le potentiel d’améliorer et de bonifier la pratique infirmière dans son accompagnement et son suivi des patients.

Selon ce document, la télésurveillance se définit par le suivi de paramètres cliniques d’un usager à distance et la transmission électronique de ces données à un professionnel de la santé. Le docteur Philippe Voyer, principal spécialiste de ce domaine, nous propose une vidéo de 14 minutes expliquant le tout.

Ainsi, utilisée dans le suivi des usagers atteints de maladies chroniques, la télésurveillance permet à un professionnel de la santé de faire la vérification à distance de cette clientèle et d’effectuer le monitorage de plusieurs paramètres cliniques, comme la pression artérielle, les valeurs de glycémie, la saturation en oxygène ou le poids sur une base quotidienne et de recevoir ces données en temps réel. Et tout ceci, sans déplacement inutile à un centre de santé de la part du bénéficiaire.

C’est grâce à des objets connectés qu’il est possible de recueillir des données physiologiques pertinentes. Avec ces données cliniques à portée de main, le personnel infirmier pourra efficacement prendre des décisions cliniques adaptées.

Comment ça marche pour le patient ?

Pour la personne concernée, un protocole est consigné énumérant les données à percevoir pour dresser son état de santé. Cette liste est programmée dans un appareil (assistant vocal, de type tablette électronique). Un spécialiste de la santé se rend chez le bénéficiaire et lui enseigne le fonctionnement. Cette personne devra alors saisir quotidiennement des données dont plusieurs se feront automatiquement, alors que d’autres demanderont des gestes concrets comme :

• des réponses à des questions de la part d’un assistant vocal ;
• la prise de poids à l’aide d’une balance connectée ;
• la prise de médicaments à partir d’un pilulier connecté ;
• le suivi du rythme cardiaque, du taux d’oxygénation, de la pression à l’aide d’une montre intelligente.

Suivi à distance à l’aide d’un tableau de bord

Grâce à un tableau de bord programmé, l’information transmise par Internet est consultée quotidiennement par une infirmière suivant à distance l’état de santé de ses patients. Il serait possible que ce tableau de bord soit aussi disponible pour un proche aidant.

Le système analyse les données transmises et il réagit automatiquement à celles qui paraissent anormales. Des alertes apparaîtront, ce qui entraînera sur le champ des actions de professionnels. Si un patient omettait d’effectuer une action, un assistant vocal lui rappellerait, par exemple, de se peser, de prendre ses médicaments ou de mettre sa montre.

Informations supplémentaires et invitation

Ces technologies de pointe ont déjà été abordées dans un précédent article du CHIP.

Pour en savoir plus, assistez à la présentation offerte par le principal responsable du développement et de la programmation du tableau de bord mentionné plus haut. Monsieur Gabriel Delisle, vice-président des opérations chez Virtuoses Technologies, vous fera un exposé en vidéoconférence mercredi 10 septembre 2025, 19 h 30.

Pierre Delisle