Si vous hésitez encore entre les téléphones Android et les iPhone et que la confidentialité des informations que votre téléphone contient est un critère important pour vous, l’article suivant va vous intéresser : https://theconversation.com/et-si-le-fbi-avait-tente-de-cracker-un-telephone-android-57250
Si les auteurs du massacre de San Bernardino avaient utilisé un téléphone Android au lieu d’un iPhone, l’appareil aurait pu être débloqué à distance par le véritable propriétaire en changeant son mot de passe à partir du logiciel de gestion de l’appareil. Evidemment, la condition est que l’appareil Android a été configuré en ce sens, ce qui n’est pas possible avec un iPhone.
Pour un appareil qui n’est pas géré à distance et pour lequel on ne connaît pas la clef d’identification, deviner un mot de passe qui ne serait pas un nombre est pratiquement impossible, qu’il s’agisse d’un téléphone Android ou d’un iPhone, à moins que l’appareil soit mal paramétré ou encore qu’il fonctionne en mode racine.
Mais il n’y a pas grand-chose à l’épreuve des services de renseignement et de leurs sous-traitants, comme on a pu le constater à l’issue de la confrontation entre le FBI et Apple à propos du téléphone des tueurs de San Bernardino.
Tant que le FBI n’avait pas réussi à décrypter le iPhone, Apple avait de la publicité gratuite. Mais une fois le téléphone décrypté, Apple a connu une défaite d’autant plus grande qu’elle était médiatisée.
Dans ces conditions, il vaut peut-être mieux adopter la conduite de BlackBerry, qui fournit sur demande les clés de décryptage pour ses téléphones à la GRC mais pas au gouvernement du Pakistan par exemple, comme en fait foi cet article : http://www.huffingtonpost.ca/2016/04/14/blackberry-decryption-key-rcp_n_9692680.html En tout cas, c’est BlackBerry qui a fourni un téléphone ultra sécurisé à Angela Merkel, commandé après qu’elle se soit fait espionner par le FBI.
Jean-Victor Côté
C’est une défaite dans le sens où un codage réputé inviolable cède à une attaque, ce qui nuit à la réputation du concepteur. Le fait allégué par Apple que le décodage d’un appareil faciliterait le décodage de tous les autres enfonce le clou. Qu’on ait appris que le décodage aurait été réussi grâce à un truc d’ingénierie sociale mitige la défaite, dans le sens où ce ne serait pas une faille du codage qui serait en cause, mais une des nombreuses faiblesses humaines.
Merci Jean-Victor, très intéressant. Mais j’aimerais savoir pourquoi tu interprètes cela comme une défaite pour Apple ?