Dans le blogue du CIMBCC, nous avons vu des informaticiens se déchaîner dans plusieurs articles récents. Ceci est rafraîchissant ! Je les ai lus avec grand plaisir.
Sachez qu’au Québec, la certification professionnelle en informatique n’est pas encadrée par une loi ou des règlements. Il y a 55 professions encadrées par un ordre, mais il n’y a aucun titre reconnu pour les informaticiens. Il existe une spécialisation en informatique dans des universités, notamment à l’École Polytechnique de l’Université de Montréal et l’Université McGill a un programme fort en mathématique et informatique !
Cela fait plus de 30 ans que l’Association professionnelle des informaticiens et informaticiennes du Québec (APIIQ) se voit refuser par l’Office des professions du Québec d’être reconnue et encadrée. L’OPQ se limite à dire que le sujet n’est pas opportun ! Y a-t-il une chasse gardée par certaines professions ?
Les compagnies d’assurance se cachent sous la couverte et n’assurent pas les informaticiens ! Il y a 20 ans, je me suis fait refuser une couverture d’assurance pour des services-conseils et de formation ainsi que pour de la programmation. Et il n’y a pas de profession reconnue d’informaticiens afin d’assurer le bien du public et de la responsabilité professionnelle de ces derniers.
Pourtant l’informaticien réalise de la programmation pour fabriquer des logiciels et des applications qui aident les actuaires, les ingénieurs, les architectes et les gestionnaires ! Ce sont eux qui conçoivent les jeux pour nos jeunes et moins jeunes ! Ils programment des versions Windows et des suites Office. Ils assurent la sécurité des applications et des réseaux. Écrivent des Apps populaires ! Tout le monde bénéficie quotidiennement du travail des informaticiens.
Malheureusement, les cafouillages et les échecs sont rapidement mis en évidence. La population est en désarroi lorsqu’elle constate les déboires de la SAAQ, du système de paie Phénix ou des vols des données. Ma réponse personnelle est la suivante : HARO sur les travaux en comité lorsqu’on ne sait pas ce que l’on veut et que l’on change d’idée ou de direction de façon erratique ! Parfois, le sous-traitant a le dos large !
Il serait ironique que le robot informatique d’intelligence artificielle obtienne respect avant l’informaticien humanoïde qui l’a créé.
Imaginons un programme de gestion qui doit s’occuper d’un nombre infini de variables rêvé par les négociateurs, les fonctionnaires, les syndicalistes et les politiciens. Et que le tout puisse changer en tout temps ! Solution magique : l’intelligence artificielle ? Ben voyons donc !
Connaissez-vous l’Association québécoise des informaticiennes et informaticiens indépendants en TI (AQIII) ?
« Cette association professionnelle a été fondée en 1993 en tant qu’organisme sans but lucratif. L’AQIII représente la voix de plus de 34 000 travailleurs autonomes, pigistes et micro-entrepreneurs en technologie de l’information (TI) à travers le Québec et rassemble le plus grand bassin de talents TI au Canada, toutes expertises confondues (chargés de projets, programmeurs, développeurs, analystes…). À titre d’unique communauté d’affaires québécoise exclusivement dédiée aux consultants indépendants en TI et depuis déjà 30 ans, elle appuie le succès de ses 1300 membres. »
Robert Lapointe
Bonjour à tous !
Libéré des ordres professionnels, je pourrais contempler offrir d’arracher des dents pour arrondir mes mois ou de donner des conseils légaux en toute liberté !
Le terme INFORMATICIEN reste à définir pour tous et chacun ! Suis-je informaticien programmeur parce que j’ai déjà un jour suivi un cours ponctuel en programmation ? Suis-je un informaticien parce que j’utilise et maitrise la suite Microsoft Office ? Suis-je un informaticien parce que je manipule plusieurs appareils et logiciels ? Suis-je un informaticien parce que je suis membre du Club Informatique Mont Bruno ? Suis-je un informaticien si je gère un projet informatique ? Etc…
À ce rythme, une bonne majorité de la population peut se déclarer INFORMATICIEN ? J’admet être un peu cynique !
En général c’est quoi un informaticien, un programmeur, un gestionnaire de projet, un analyste, un gestionnaire d’équipe, un concepteur de site web, un formateur, un consultant en informatique, un vendeur informatique, un spécialiste en base de données, un assistant administratif spécialisé avec la suite MS Office, un technicien sur les équipements serveurs d’hébergement ou de courriel, etc.
Dans le mode de la santé, on a dû faire notamment les distinctions entre les proposés, les auxiliaires, les administratifs, les gestionnaires, les infirmiers, les médecins, les ergothérapeutes et les psychologues pour catégoriser les professions et leurs ordres professionnels lorsqu’applicables.
Pour pallier à l’improvisation et assurer la compétence au mieux possible (au lieu d’ordres professionnels) il fut créé des corporations spécialisées (maitres électriciens et mécaniciens en tuyauterie) ainsi que des licences de la Régie du bâtiment pour les travailleurs de la construction.
Pourquoi les informaticiens seraient totalement libre de règlementation et ou d’ordres professionnels ?
Dans une grande organisation, les gens ont tendance à se défausser sur d’autres. Sur le Web, on doit accepter des conditions d’utilisation qui en protègent les auteurs sous la contrainte de la réglementation applicable à l’endroit où cela est le plus permissif, par exemple en Californie. C’est un peu comme les entreprises incorporées au Delaware ou en Alberta. Bien vite, l’intelligence artificielle produira elle même des résultats dont des êtres humains auront à prendre la responsabilité, d’une façon ou d’une autre. Il faudra donc que ces derniers fassent preuve de jugement et de sens du devoir. C’était déjà difficile de départager les responsabilités dans les grandes organisations, alors imaginez la difficulté de les départager parmi les membres d’une équipe de programmeurs et d’analystes informaticiens répartis à travers le monde grâce à l’Internet. Certains sont très loin du produit final et le produit final dépend parfois principalement d’eux.
Bonjour Robert et merci de nous pointer cette association que je ne connaissais pas. Par contre, je crois qu’il y a depuis longtemps division au sein des informaticiens de profession, j’ai vécu cette époque et nous étions nombreux à nous opposer à un ordre. Dès le cégep, nous étions farouchement opposés à une représentation étudiante, c’est dire que ça part de loin!
Je suis de ceux qui ne crois pas aux ordres et qu’elles constituent davantage un frein. Nous avons vu comment les ordres de comptables et de médecins ou encore le barreau du Québec, ce sont comportés lors de la pandémie auprès de leurs membres leur interdisant parole dissonante au discours officiel, comme si le débat d’idée n’était plus admis dans notre société dite démocratique. J’ai vu des médecins, comptables, avocats être suspendus pour une simple question divergente. J’ai vu ces mêmes professionnels aller pratiquer dans une autre province à cause du dictat gouvernemental auprès de ses ordres professionnels.
Je crois que je demeurerai toujours un informaticien libre dans l’âme et cette liberté m’est plus précieuse qu’une profession, même l’informatique.
Merci Daniel, Merci d’échanger ! À chacun ses opinions, mais mon opinion est carrément opposé à ta pensée pour les raisons suivantes.
Il faut examiner la longue liste des ordres professionnels pour réaliser que les INFORMATICIENS sont mal servis.
Pas d’ordre professionnel signifie que cette absence leur enlèvent l’assurabilité raisonnable par une compagnie d’assurance en cas de poursuite. Les grandes boites de consultants avec leur mégacontrats prennent le marché et ont un avantage chez les petits sous-traitants qui se débrouillent avec indépendance.
Au sujet de la période jeunesse CÉGEP, c’est une période d’indépendance des jeunes sans expérience dans la vie qui n’a rien à voir avec les possibilités des gens d’affaires informaticiens d’expérience.
Avant, pendant et après la pandémie, il y a eu toutes sortes de choses qui sont arrivés. Pour moi, les organisations humaines seront toujours imparfaites ! Pour moi, les médecins m’ont sauvé la vie à l’âge de 69 ans et en 2022 contre un beau cancer. Et j’oublie les hernies, les hydrocèles, les cataractes, etc. Le suis désolé du malheur de certains bien nantis ! Rien à dire de plus pour ces professionnels bien rémunérés qui ont en général une bonne conscience sociale dans leur milieu. De plus mon fils est avocat est malgré les problèmes il est dans l’ensemble heureux d’être sous le parapluie de la responsabilité professionnelle (sur ce dernier sujet j’en aurais long à dire).
Beaucoup d’enseignants adoreraient être considérés comme des professionnels afin de valoriser leur travail. Tout comme les infirmiers et infirmières qui ont leur ordre professionnel. Il y a je crois 54 ordres qui sont appréciés en général par leur membres. Faire reconnaitre les informaticiens comme professionnels n’est pas une tare à mon avis ! Au contraire !
Un ordre professionnel offre couvre généralement au moins 2 points principaux : 1) protection du public 2) couverture de responsabilité professionnelle.
Le blogue n’est pas la place pour aller plus loin sur le sujet mais j’aimerais savoir si possible via 450-441-9728 si tu aurais perdu un peu de liberté en devenant salarié programmeur informaticien donc pas tout à fait libre. Difficile de comprendre sans connaitre tes expériences de vie et ton travail.
Merci de ce témoignage, Daniel. J’ai également lu des témoignages qui corroborent ton commentaire…
Merci de nous partager cette information, Robert. C’est avec surprise que tu m’apprends que les informaticiens ne sont pas reconnus comme ordre professionnel. Il y a tellement d’informaticiens qui apprennet « sur le tas », comme on dit. Ce n’est pas mal en soi, puisque l’informatique, étant en continuelle métamorphose, il va de soi de devoir se tourner sur un dix cenne pour se mettre à jour.
Quand les gens utilisent une application, habituellement très facile à utiliser, puisque tout le monde peut le faire, on oublie que pour arriver à ce que 2-3 clic produisent le résultat que l’on souhaite, il y a minimum plusieurs dizaines d’heuere de travail.
Personnellement, je donne toujours un montant volontaire lorsque j’essaie un programme dit « libre de droits » et que j’ai l’intention de l’ajouter de façon permanente à mes applications. L’ouvrier mérite son salaire.
Parmi les nombreuses contributions des informaticiens que tu as énumérées: celle des « bons hackers » a beaucoup la cote.
Merci Céline pour tes commentaires. De nos jours, on voit apparaitre le terme HACKER ÉTHIQUE ! Il n’est pas impossible que je ponde un nouvel article sur le hacking, les hackers et leurs outils ! Ceci sans tomber dans une toune comme le BLUES DU HACKERMAN 😉
Ha ha: le plues du hackerman, j’aime bien!
Bonne idée comme sujet de chronique ça. Robert.
Je ne connaissais pas le terme « hacker éthique. À l’avenir, je l’utiliserai.