Le commerce lucratif du partage de données personnelles est très médiatisé ces dernières semaines, visant plus particulièrement Facebook, qui n’est pourtant pas le seul.
Et pourtant, ce tapage médiatique ne devrait pas être une surprise, puisque chaque fois que nous téléchargeons une application, une fenêtre nous apparaît, avec un texte indiquant bien clairement qu’« en installant cette application, vous acceptez de donner accès à vos données de profil » (ou autres textes synonymes).
Nos présentateurs et autres experts au Club informatique nous entretiennent régulièrement au sujet de la confidentialité et des façons de paramétrer nos applications ou notre navigateur en conséquence, selon les besoins du moment, puisqu’on peut activer/désactiver à notre guise les paramètres de notre(nos) profil(s) en fonction des besoins du moment.
L’application qui permet le plus facilement de vous suivre pas à pas en temps réel est sans doute la fonction « Géolocalisation ». Grâce à elle, la police de Californie a pu arrêter les assassins et voleurs de la jeune femme de Saint-Jean-sur-Richelieu en 2017. Ceux-ci n’ayant pas eu la présence d’esprit de désactiver la fonction de géolocalisation du cellulaire de leur victime, nul n’a besoin d’être l’inspecteur Columbo pour accomplir l’exploit de retrouver ces voyous.
C’est également grâce à la géolocalisation que des avocats peuvent obtenir des informations sur des membres de jury. Dès qu’internet et la géolocalisation sont activés sur un téléphone intelligent, il est facile d’être suivi presque à la trace et presque en temps réel (et je devrais probablement enlever les mots « presque »!)
Dans le cas des avocats, la chronique du lien précédent explique qu’ils ont pu obtenir des informations personnelles sur certains membres du jury en salle via l’application « Vous connaissez peut-être… » de Facebook. Comme la phrase l’indique, cette fonction propose de « réseauter » avec des personnes que « nous pourrions connaître ».
L’algorithme se sert surtout des amis communs, mais à cause de la géolocalisation, il va proposer des personnes qui se situent dans le même endroit géographique. Il ne reste plus qu’à visiter le profil Facebook des personnes proposées, sans pour autant être « amis », selon le degré de visibilité que ladite personne a paramétré pour ses données personnelles.
Donc, chacun contribue pour beaucoup dans l’exploitation de ses données personnelles sur le web.
Je termine cet article avec un lien vers une chronique du célèbre blogueur informatique François Charron. Il nous explique ici comment retirer l’accès de nos données à des applications que nous avons désinstallées au moyen de notre compte Google. Vous pouvez consulter cette chronique en cliquant ici.
Céline Dion
Vous pouvez installer une extension de fureteur qui vous fournira une évaluation sommaire des termes et conditions d’utilisation d’un site -> https://tosdr.org/
Voici une politique de confidentialité que je trouve intéressante -> https://www.mcssl.com/SecureCart/info/EmailPrivacy.aspx
L’issue du référendum de 1995 aurait peut-être été différente si les réseaux sociaux avaient existé à ce moment là. -> http://www.liberation.fr/planete/2018/03/26/sans-cambridge-analytica-il-n-y-aurait-pas-eu-de-brexit_1638940
Le risque le plus important est celui du vol d’identité. La chaîne de blocs pourrait aider à régler ce problème, mais il semble que ce ne soit pas une priorité pour le moment. -> https://twitter.com/PelleB/status/996137390707232770
En Europe, le RGPD vise à mitiger ce problème -> https://www.inaglobal.fr/numerique/article/les-individus-doivent-reprendre-le-controle-de-leurs-donnees-10185