COVID-19 et désinformation

mmmMichel Gagné

En cette période de pandémie, nous sommes tous à la recherche d’informations sur ce qui se passe dans le monde et ce qui nous attend dans les prochaines semaines.

Malheureusement, des gens mal intentionnés en profitent pour tenter de nous soutirer de l’argent ou faire la promotion de leurs idéologies à travers d’innombrables fausses nouvelles.

Comment pouvons-nous distinguer le vrai du faux?

Le site des Décrypteurs de Radio-Canada fait un excellent travail d’inventaire et d’analyse des fausses nouvelles. Je vous invite à visiter leur site Web :

  • la section En mode coronavirus contient des analyses de fausses nouvelles reliées au coronavirus; la rubrique Voici la désinformation qui circule à propos de la COVID-19 est particulièrement intéressante, car elle contient une analyse des fausses nouvelles les plus partagées; si vous n’avez que quelques minutes à consacrer au site, je vous suggère de lire cette rubrique;
  • la section Infolettre contient un champ de saisie vous permettant de vous inscrire à l’infolettre de l’émission; ça vaut la peine de s’inscrire à cette infolettre qui vous fournira chaque semaine une analyse des fausses nouvelles les plus populaires de la semaine;
  • la section À lire contient des analyses de fausses nouvelles reliées à différents sujets (incluant le coronavirus);
  • la section À voir contient des vidéos d’analyses de fausses nouvelles;
  • la section Grands dossiers offre des analyses en profondeur de certaines fausses nouvelles.

Prenez le temps de lire plusieurs analyses de fausses nouvelles. En le faisant, vous exercerez votre détecteur de fausses nouvelles (mon fils dirait : votre détecteur de bull shit!). Notre détecteur de fausses nouvelles est comme un muscle, il faut l’exercer pour qu’il devienne performant.

Nous vivons dans une ère troublante où il est difficile de distinguer le vrai du faux et où des gens en profitent pour nous manipuler. N’oubliez pas ce que les experts conseillent à ceux qui veulent s’abreuver d’information vraie :

  1. Consacrez 30, 45 ou 60 minutes par jour à lire ou écouter des nouvelles sur des sources fiables comme La Presse, Le Journal de Montréal, Radio-Canada ou TVA, en vous branchant directement à ces sources et non en lisant des messages qui prétendent provenir d’une source fiable.
  2. Ne perdez pas votre temps à lire les nouvelles que les gens (incluant vos amis) partagent sur Facebook ou sur les autres réseaux sociaux. Une très grande portion de ces informations est fausse.
  3. Si vous lisez tout de même des nouvelles sur des réseaux sociaux, vérifiez toujours, toujours, toujours, toujours, toujours les nouvelles. Oui, c’est difficile et ça prend du temps; c’est pourquoi les experts vous suggèrent de ne même pas perdre de temps à lire ces nouvelles.
  4. Ne partagez jamais, jamais, jamais, jamais, jamais une nouvelle sans l’avoir vérifiée. Si vous partagez une nouvelle sans la vérifier, vous n’informez pas vos amis, vous les trompez. Et n’oubliez pas que la majorité des nouvelles surprenantes ou choquantes que vous avez le goût de partager sont fausses.

Michel Gagné

18 réflexions sur « COVID-19 et désinformation »

  1. Après lecture de certains commentaires, j’ai l’impression que l’on s’éloigne un peu de la mission du club. Notre site est-il devenu un centre d’informations sur le coronavirus

  2. Dans la mesure où l’expérience acquise permet d’établir des procédures à suivre pour limiter les dégâts, la science peut être d’un grand secours dans l’élaboration de politiques de santé publique. Il est dangereux de se fier à l’intuition quand on n’a aucun point de repére.

  3. Le COVID-19 est une maladie terrible quand elle suit son cours sans résistance. C’est important de s’en protéger et de ne pas mettre les autres en danger parce que peu de gens y sont immunisés et que certains ont moins de défenses que d’autres face à cette maladie. Ce n’est pas une simple grippe. Cela peut attaquer plusieurs organes. C’est comme cela que ce virus TUE. -> https://www.sciencemag.org/news/2020/04/how-does-coronavirus-kill-clinicians-trace-ferocious-rampage-through-body-brain-toes

  4. Il y en a qui peuvent dire aux autres quoi penser et quoi ne pas penser, mais c’est toujours mieux de penser par soi même quand on a les informations et la capacité pour le faire, car les meneurs d’opinion ne sont pas toujours bien intentionnés et ont souvent un agenda caché. Voici ce qui se passe en Europe -> https://conspiracytheories.eu/

  5. La BBC a produit une baladodiffusion intéressante à propos des fausses nouvelles dans le contexte de la pandémie du COVID-19. -> https://www.bbc.co.uk/programmes/w3cszvrh

    On y donne 7 conseils pour se prémunir contre l’infox concernant le COVID-19, dont voici ma traduction[, agrémentée d’éclaircissements inspirés de la baladodiffusion entre crochets]:

    1 – Prenez le temps d’y penser.
    2 – Vérifiez votre source [d’information].
    3 – Demandez vous si cela peut être une fausseté.
    4 – [Tant que] vous n’êtes pas certain que c’est vrai, ne le partagez pas.
    5 – Vérifiez séparément chaque fait.
    6 – Méfiez vous des émotions [que ce message suscite en vous].
    7 – Méfiez vous de [vos idées préconçues et des motivations des membres de la chaîne qui ont acheminé ce message jusqu’à vous].

    1. Il faut aussi faire attention à nos lacunes en mathématiques, qui peuvent nous empêcher de bien interpréter des faits. -> https://theconversation.com/math-misconceptions-may-lead-people-to-underestimate-the-true-threat-of-covid-19-134520

      La croissance exponentielle est aussi sournoise au début qu’elle peut être éventuellement envahissante. Vous n’avez qu’à vous rappeler que votre corps s’est développé à partir d’une seule cellule…

  6. Cette foutue de mauvaise habitude qu’ont plusieurs personnes de partager des nouvelles, souvent sensationnelles, sans en avoir vérifier la véracité. Facile de faire de la désinformation ou de soutenir des rumeurs à l’aide des réseaux sociaux. Heureusement, au Club Informatique du Mont-Bruno, on nous met en garde et on nous offre des vaccins contre cette épidémie informative. Merci Michel Gagné.

    PS – J’ai justement partagé l’article sur Facebook. Mais je vérifie toujours toujours toujours l’information ?

  7. Ce qui rend les nouvelles plus difficiles à évaluer, c’est que des recherches en cours peuvent infirmer des résultats de recherche précédents. Les recommandations concernant le port du masque en sont un exemple patent. On parle un peu trop souvent du principe de précaution, mais il s’applique ici à merveille; les autorités publiques doivent donner des directives qui s’accordent avec l’incertitude inhérente à la situation et appliquer rapidement des mesures qui préviennent le pire, comme un dépassement de la capacité du système de santé.

    Si vous lisez l’anglais ou voulez utiliser un traducteur automatique, vous pouvez consulter la ressource suivante -> https://www.poynter.org/covid-19-poynter-resources/

    1. Oui et non ! Je suis mi-figue, mi-raisin sur cette question! Le problème avec le masque c’est qu’il n’est pas nécessairement stable dans la figure, sur le nez ni la bouche. Alors que fait-on? On le place et replace et qui sont les plus grands contaminants et porteurs du COVID-19: LES MAINS et où allons-nous se toucher; LA FIGURE.
      Je sais que l’on porte selon les scientifiques les mains de 9 @ 23 fois à la minute. Je peux valider ceci car j’ai porté un masque durant toute ma carrière et laissez-moi vous dire; c’est achalant, il fait chaud et il retombe toujours. Lorsque l’on parle, souvent on tire ou le descend…Vous comprenez. S’il fallait laisser le masque sans l’ajuster constamment, il tomberait jusqu’au menton….
      Si tous s’entendent sur le fait que les masques médicaux doivent impérativement être réservés au personnel médical et aux malades, le débat demeure entier sur la pertinence ou pas de recommander le port d’un masque artisanal dans des lieux fermés comme les épiceries ou les pharmacies. Mais encore advenant le cas, faudrait en trouver des masques?
      Soulignant que les connaissances scientifiques évoluent au sujet du nouveau coronavirus, la Dre Tam a indiqué lundi que la nouvelle recommandation du port de masques non médicaux vise à éviter que les personnes asymptomatiques propagent le virus lors de leurs déplacements à l’épicerie ou dans les transports en commun.
      Elle a par ailleurs répété que l’utilisation de masques médicaux doit être réservée strictement aux travailleurs du monde hospitalier.

      1. En ce qui me concerne, je préfère porter un masque de fortune que d’avoir à me rappeler toutes ces nouvelles consignes et d’en oublier à mes dépens. Quand j’entre dans un endroit où l’on nous enduit les mains d’un produit désinfectant, j’attends d’avoir ainsi désinfecté mes mains, puis je sors mon masque de mon sac et je le place sur ma figure. En sortant de cet endroit, je me lave aussi les mains avant de retirer mon masque, que je remets dans mon sac. C’est une routine beaucoup plus facile à suivre que les autres…

        1. Comme mon masque rappelle à ceux qui me voient de se tenir à au moins 2 mètres de moi, j’ai moins de difficulté à suivre cette consigne.

  8. Merci Michel du bon travail que vous et votre équipe faites.
    Pour revenir à la désinformation;
    Voici un site qui peut aider à la prévenir sinon à la réduire! Cette équipe traque les fausses informations sur tout évidemment en ce temps les fausses informations à propos du COVID-19 et laissez-moi vous dire que c’est facile de réagir aux fausses informations . Qui n’est pas déjà tombé dans le piège de croire un canular? Peu importe notre âge, nos origines ou notre éducation, nous sommes tous prédisposés à croire les fausses nouvelles, voire à sombrer dans des théories du complot. Le coupable? Notre cerveau. J’en fut victime moi-même ce weekend lorsque l’on publia l’incident à propos gardien de sécurité chez Walmart, j’.ai publié indigne etc…Aujourd’hui il semblerait preuve à l’appui qu’il y aurait controverse de ce qui fut annoncé (preuve de vidéo à l’appui).
    Nous réagissons parce que cette nouvelle nous touche et fis réagi que ce soit de façon positive ou négative selon nos croyances et nos styles de vies. Il fut démontré que notre cerveau nous récompense, en produisant de la dopamine, lorsqu’il traite une information qui renforce ce que l’on sait déjà. Il peut même nous être très désagréable d’être confrontés à des faits qui nous contrarient
    Ce site à même une info lettre à laquelle on peut s’inscrire.

    https://ici.radio-canada.ca/decrypteurs

  9. Merci Michel,
    J’avais une soif d’en savoir plus sur la désinformation et voilà qu’on m’apporte sur un plateau d’argent ce dont je voulais.
    Vos reportages sont très pertinents et j’apprécie.

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