Éditorial – septembre 2012

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Une leçon d’humilité

L’informatique nous enseigne plusieurs vertus. Tous ceux qui touchent à l’informatique assez régulièrement s’accorderont pour dire que l’informatique nous enseigne la patience. C’est un peu contradictoire puisque l’informatique nous permet de faire certaines choses beaucoup plus rapidement et efficacement qu’autrement.

Mais la patience n’est pas la seule vertu que l’informatique nous enseigne. L’informatique peut aussi nous enseigner l’humilité. La chose vient de m’arriver.

Dans le contexte du renouvellement des adhésions, j’ai préparé deux formulaires qui ont été insérés dans des courriels envoyés de façon massive à nos membres. Ces courriels sont personnalisés, c.-à-d. que chaque destinataire reçoit un courriel qui inclut ses propres coordonnées dans le texte. Et tout cela se fait à partir d’un seul courriel d’origine. Ce courriel inclut des instructions qui permettent à un serveur (ordinateur spécialisé faisant partie d’Internet) d’envoyer à chacun, à partir d’une liste de destinataires, un courriel à contenu personnalisé.

Mais avant d’envoyer des courriels de ce genre, il est normal de faire des tests pour s’assurer que ça fonctionne. J’ai fait plusieurs tests de courriels du genre que j’ai envoyés à quelques destinataires, toujours avec succès.

Les courriels personnalisés envoyés de façon massive, comme tous les courriels nous offrent la possibilité d’écrire en entête l’objet du courriel ou, si vous préférez, le sujet sur lequel le courriel porte. Mes courriels de test avaient tous l’objet suivant : CIMBCC – Cotisation – NE PAS TENIR COMPTE.

Fier du résultat de mes tests, j’ai envoyé le 22 août mes courriels de masse comme prévu, mais avec un objet différent cette fois : CIMBCC – Cotisation – NE PAS RÉPONDRE PAR COURRIEL. Voici l’objet des courriels personnalisés que la majorité des membres ont reçus : =?alphabet occidental (iso)?Q?Cotisation_-_CIMBCC_-_NE_PAS_R=C9PONDRE_PAR?= =?alphabet occidental (iso)?Q?_COURRIEL?=

Inutile de vous dire que je n’ai pas sauté de joie quand j’ai vu le résultat sur le courriel que j’ai moi-même reçu (parce que moi aussi je faisais partie de la liste des destinataires). Heureusement, le contenu des courriels était correct. J’ai pensé que la plupart des membres, ayant déjà été avertis par courriel le dimanche précédent qu’ils allaient recevoir des courriels formulaire, comprendraient le véritable objet du courriel. Il semble que cela a été le cas.

Que s’était-il donc passé pour que l’objet des courriels soit ainsi transformé? Tous les tests étaient parfaits. Et puis quand j’envoie les vrais courriels formulaire aux membres, j’ai ce résultat. J’en ai parlé à un informaticien qui m’a dit que ce genre de choses n’est pas rare en informatique. Il vaut mieux accepter humblement ce qui vient de nous arriver et en chercher la cause. On s’est mis à quelques-uns pour comprendre ce qui était arrivé. Albert Richard et moi l’avons assez rapidement trouvé de façon indépendante.

Voici la réponse : le logiciel d’envoi de courriels de masse personnalisés que nous employons ne tolère pas les accents dans l’objet et il n’en avait aucun dans l’objet des courriels de test. Cependant, l’objet des vrais courriels contenait un seul accent : le É dans le mot RÉPONDRE. C’est un malheureux petit accent qui a fait tout ce dégât.

Quelle leçon d’humilité!

André Charest