Je suis un « cord cutter » !

mmmnJean Allard

Cord cutter

Traduction libre : expression anglaise qui décrit les gens qui se désabonnent du service du câble ou de la fibre optique pour la télévision.

En octobre 2020, nous avons décidé d’abandonner le volet télé de notre fournisseur de services.

Cet article vous expliquera notre démarche.

Pourquoi ?

  • Parce que nous écoutons peu la télévision.
  • Parce que les forfaits télé nous offraient plusieurs chaînes que nous n’écoutions jamais.
  • Parce que nos jeunes adultes nous ont montré comment accéder à des contenus sur Internet, tant du côté de la télé traditionnelle que des services de diffusion en continu, Netflix et autres.

Donc, nous avons abandonné notre forfait télévision. Nous n’avons conservé que l’Internet. Dans ma chronique précédente, je vous ai d’ailleurs parlé du fait que nous avions déjà annulé le service de téléphonie résidentielle.

Comment écoutons-nous nos émissions préférées ?

En direct, avec une petite antenne intérieure, la version moderne des oreilles de lapin de notre enfance, pour recevoir les chaînes locales.

Dans la région de Québec, nous avons accès à cinq chaînes généralistes : Radio-Canada, TVA, Noovo, Télé-Québec et Global.

Dans la région de Montréal, on peut capter au moins huit chaînes et possiblement quelques canaux américains avec une antenne extérieure.

Pour la région de Sherbrooke, cinq chaînes sont facilement accessibles. Dans la région de Trois-Rivières, quatre chaînes sont disponibles.

Pas d’enregistreur ?

Ne pas avoir d’abonnement au service télé signifie aussi ne pas posséder d’enregistreur pour écouter des émissions en rattrapage !

Mais, à partir des applications mobiles (Radio-Canada, TVA, Télé-Québec, Noovo, TV5-UNIS, et plusieurs autres), nous pouvons écouter presque toute la programmation de chaque chaîne. Chaque application offre cette option de rattrapage.

Presque, mais pas toutes les émissions. Certaines de celles-ci ne sont pas offertes en rattrapage, car elles sont protégées par des droits de diffusion.

Par exemple, En direct de l’univers  n’offre que quatre émissions sur la plateforme ICI Tou.TV, et pas les plus récentes.

Généralement, plusieurs films ne sont pas disponibles sur les applications pour les écouter en rattrapage.

De quoi avez-vous besoin pour couper le câble ?

  • Une antenne intérieure ou extérieure, selon la distance des tours émettrices.
  • Une tablette ou un téléphone intelligent avec les applications nécessaires.
  • Un outil de diffusion vers votre téléviseur : Chromecast ou Apple TV. Ces appareils permettent la diffusion du contenu du téléphone, de la tablette ou d’un ordinateur vers le téléviseur à l’aide du Wi-Fi.

Couper le câble, est-ce pour tout le monde ?

Oui et non, selon votre consommation de contenu télévisuel.

Oui ! Comme mentionné précédemment, nous écoutons peu la télé, donc ça nous convient.

Non ! Si vous êtes de grands consommateurs de télé, vous serez déçus. Plusieurs chaînes spécialisées ne sont pas offertes sur Internet.

Est-ce compliqué ?

Pas vraiment ! Après avoir installé l’antenne, les applications sur votre tablette et configuré votre appareil de diffusion vers votre téléviseur, ce n’est pas compliqué, il n’y a qu’à regarder la télé…

Et la question qui vous brûle les lèvres

Est-ce que nous regrettons d’avoir abandonné le service télé ?

Non ! La seule déception, c’est la perte de RDI et LCN, pour lesquelles je n’ai pas trouvé de solution.

Il faut l’admettre, ça ne sera jamais aussi complet et facile qu’avec un forfait télé, mais vous y trouverez rapidement votre plaisir, car les émissions les plus intéressantes sont facilement disponibles.

Pour terminer, quelques chiffres révélateurs de la tendance du cord cutting.

Selon un sondage NETendances 2022, 65 % des adultes québécois ont un abonnement à un service de télévision par câblodistribution ou fibre optique.

Pour bien illustrer la tendance du « cord cutting », en 2019, les adultes québécois avaient un abonnement télé dans une proportion de 77 %, soit 12 % de plus qu’en 2022. Cette tendance du « cord cutting » s’illustre surtout chez les 25-34 ans qui ne sont que 49 % à souscrire à un abonnement à un service télé en 2022.

Pensez à vos enfants, petits-enfants, neveux et nièces (ces 25-34 ans) qui n’ont jamais eu de ligne de téléphone fixe et qui n’écoutent plus la télévision traditionnelle, mais écoutent les plateformes de vidéo en continu. Ce sont ces jeunes qui vont vous aider à faire le saut, si vous voulez devenir un « cord cutter ». Et lorsque vous leur parlerez d’une antenne pour écouter les chaînes traditionnelles, ils vont sûrement avoir un grand sourire moqueur !

Pour la prochaine chronique

Dans ma prochaine chronique,  je ferai un bilan « financier » de ces changements dans notre consommation des services de téléphonie, de télévision et d’Internet.

À suivre !

Jean Allard

16 réflexions sur « Je suis un « cord cutter » ! »

  1. Jean n’avait pour but que de donner SA SOLUTION ÉCONOMIQUE simplement. Mais à sa place, et je ne suis pas lui, je ne me laisserai pas beaucoup subir les gentilles moqueries des jeunes 25-25 ans sur les contenus des chaines traditionnelles. Ces jeunes créent leur propre environnement futur et ne pourront prétendre que ce qui ne marche pas fut créé par la génération précédente. Personnellement je me tiens très à jour, je ne veux pas juger des opinions et moqueries MES jeunes mais je n’adhèrerai pas à leurs moqueries quant à notre culture québécoise.

    Jean dans ses propres commentaires a ouvert comme on dit la canne de vers sans le vouloir même si son simple article était bon et valable ! C’est pas facile d’être chroniqueur de nos jours.

    Et un blogue sera toujours un blogue parfois avec des tangentes chaudes. Je crois que malgré tout, les échanges furent assez directs, francs et dans le respect.

    Dans les derniers 6 mois, j’ai tout fait et dit pour augmenter le nombre de partages et d’échanges sur le blogue CIMBCC. Jean Allard et Daniel Vinet font de même. Ceci de façon à ce que le blogue ne sont pas un lieu d’un petit nombre d’échanges ou d’auto félicitations entre initiés. Dans le présent cas, Jean a réussi autant dans le nombres de rétroactions que dans son contenu. Et tout s’est fait dans le respect et la raisonnabilité.

  2. Jean Allard a mentionné qu’il a abandonné le volet télé de son fournisseur de services parce qu’il écoute peu la télévision et qu’il capte la plupart des émissions qui l’intéressent avec une petite antenne intérieure. Quelqu’un a mentionné qu’en faisant cela il ne supportait pas la culture québécoise.

    Je suis plutôt d’accord avec la décision de Jean. On ne supporte pas la culture québécoise en achetant un produit qu’on n’utilise pas.

    On peut aussi supporter la culture québécoise ailleurs que sur la télévision. Et le choix ne manque pas, car les artistes québécois nous fournissent des produits culturels en abondance : pièce de théâtre, concert, spectacles, films, livres, conférences, expositions, etc.

    Quelqu’un qui abandonne son forfait télé n’est pas un traitre à la culture québécoise. C’est quelqu’un de rationnel qui dépense son argent sur les choses qui l’intéressent. N’est-ce pas ce que nous faisons tous! Personnellement, je n’aime pas l’opéra. Devrais-je acheter des billets d’opéra pour encourager les artistes qui œuvrent dans ce domaine?

    1. Michel,

      Je crois que personne n’a (ou n’avait l’intention) qualifier quelqu’un de traître. Jean a fait un bon article en illustrant SA solution ÉCONOMIQUE.

      Vue de façon simple tout va. Cette solution est déjà connue par plusieurs ! Mais pour de nombreuses personnes, il existe des aspects interreliés plus complexes. Les gens ne pensent pas tous qu’il soit nécessairement cool de couper le cordon ombilical dans les résidences familiales quelle que soit le degré d’utilisation.

      L’expression CORD CUTTING est frappant surtout au moment ou des fournisseurs comme Bell et Roger sont présentement plus que jamais en mode accéléré d’implantation du FIBER TO THE HOME. Et les nombreux services Internet d’aujourd’hui ont progressés grâce aux réseaux câblés initiaux pour la téléphonie fixe et la distribution télé traditionnelle. Et le FIBER TO THE HOME nous réservera des surprises tout comme le cellulaire 5G.

      Par surcroît, je serai toujours un peu triste qu’une solution n’inclue pas des chaines et émissions québécoises francophones. Mais haute trahison, évidement NON !

      La télé est tellement un excellent média universel et plutôt économique pour propager au maximum la culture francophone du peuple québécois.

  3. Bonjour à vous tous qui prenez le temps de lire cet article de M. Allard. Je veux me porter à sa défense en tant qu’éditeur du blogue.

    Son texte ne dénigre pas le contenu télévisuel local. En effet, l’utilisation d’une petite antenne de TV va permettre de capter les signaux provenant des stations autour de Montréal et de leur contenu québécois.

    Je suis le premier à déplorer l’érosion des médias locaux causée par la capture des revenus publicitaires avec les GAFA de ce monde, Google, Amazon, Facebook et autres compagnies ne payant pas d’impôts au Canada. Je m’occupe du Bulletin de l’Association canadienne des barrages depuis 7 ans et j’ai récemment recommandé l’interruption du magazine imprimé parce que les publicités ont diminué de moitié.

    Il ne faut pas en vouloir à M. Allard de vouloir couper ses dépenses en téléphonie fixe et en services de câblodistribution. Il nous relate son expérience intéressante avec ses démarches en ce sens.

    Malheureusement, il y a des professionnels du monde des médias qui souffrent de l’implosion de leur univers, impact d’autant plus cruel que le Québec est un oasis francophone dans une mer anglophone.

    1. Je n’ai rien contre M.Allard, mais en tant qu’influenceur, il devrait avoir une vision plus large des impacts négatifs de ses conseils. Dans cette société, il ne faut pas réduire nos décisions seulement sur une base économique….il faut regarder l’impact global de nos décisions sur notre société. Je constate qu’aujourd’hui, on est de plus en plus individualiste. Après, on se tourne vers nos gouvernements et on leurs demandent de subventionner nos entreprises québécoises en difficulté pour réparer les impacts négatifs de nos décisions individuelles….finalement, on laisse les GAFA nous envahir et décider de notre avenir

  4. C’est d’une tristesse inouïe. Toute cette gymnastique pour sauver quelques dollars. et la culture québécoise elle …qui s’en occupe. Au cours des 50 dernières années , on a développé des artistes, animateurs, comédiens, humoristes, etc. qui sont formidables…et après leur disparition, on va aller quémander de l’argent aux compagnies américaines pour qu’ils subventionnent notre culture…..vous rêver en couleur…..vous êtes des les destructeurs de notre culture….et, de plus, tous les gens qui sont derrières ces artistes comme les réalisateurs, techniciens, etc.. Dans quelle société vivons-nous ? Non, je ne veux pas devenir un Américain et vous……

    1. Bonjour Gilles,
      Il est vrai que je n’ai parlé que de chaines non-québécoises dans mes favoris enregistrés, mais j’avais oublié de mentionner quelques-uns de mes favoris québécois, que plusieurs québécois ont délaissé et dont je redoute une future coupure:

      « La semaine verte
      « Découvertes »
      « Infoman »
      « les bulletins de nouvelles nationaux »
      etc.

      Pour ce qui est de la gymnastique: j’en connais (des gymnastiques) beaucoup plus énergisantes!
      Il n’y a rien de compliqué dans nos installations et le divertissement ainsi que l’enrichissement intellectuel en vaut bien la « gymnastique », surtout quand on écoute aucune série de type « Stat », « Indéfendable » et autre mélodrame-plein-de-gueulage.

  5. Bon article Jean. Avec le numérique, plusieurs sphères sont en mutation et la télé traditionnelle n’y échappe pas. J’ai coupé le câble voilà près de 10 ans, j’y suis revenu une année pour me souvenir du pourquoi j’avais coupé; trop de contenu insipide et beaucoup trop de publicités. Par ailleurs, il existe des apps de diffusion en continue comme PlutoTV, par exemple, Arte, etc. Les plateformes vidéos comme YouTube ou Rumble sont également riches en contenus. Bien sûr, si vous êtes à l’aise en anglais, les porte sont grandes ouvertes.

    1. C’est vrai Daniel, il y a mutation. Et oui, il y a du nouveau et de nouvelles choses intéressantes auxquelles en bout de ligne il faudra finir par payer. Il semble que les jeunes et d’autres n’écoutent pas grand choses. Quand aux contenus insipides on n’a pas à les regarder et ce qui est insipide pour un ne l’est pas pour l’autre. Une des techniques faciles pour les pubs en traditionnel est souvent d’enregistrer pour ensuite faire un fast forward avec l’enregistreur lors de l’écoute en différée, Ce qui est plutôt difficile en regardant TouTV. Sauf que sans pubs, qui va payer ? Les gros comme Google, Apple et autres américaines ou internationales semblables trouveront le moyen de faire payer . Et le budget sera dépassé !

      Au bout de la ligne, chacun a la liberté de faire ce qu’il veut ou presque et la société aura le résultat mérité.

      Pour ma part, je fais TOUT. J’ai une écoute variée de TOUT. Par exemple du LCN, CNN et AlJazeera. Je paye de TOUT et je prend aussi du gratuit de TOUT. Je trouve le temps de lire des livres de TOUT pour ma culture. TOUT m’intéresse, de l’intéressant ainsi que certain trouve sans intérêt. Mais dorénavant j’arrête TOUT blogue.

      Le blogue est une drogue trop puissante pour moi ! J’annonce que le présent commentaire est mon dernier commentaire!

      1. Félicitations Robert, de nourrir ton cerveau de TOUT. Aljazeera: une autre excellente chaine d’information internationale qui diffuse des nouvelles qu’on ne verra pas sur des chaînes de type LCN.

  6. Félicitation Jean, d’avoir appris à te passer du Cable et autres.
    Chez moi: nous n’avons jamais eu besoin d’avoir recours.

    Notre antenne: quelques dizaines de pieds de hauteur, sur notre toit. Comme l’horizon est complètement dégagé et que nous comprenons l’anglais, nous captons de très bons postes américains, avec d’excellents documents, de bons vieilles émissions pour les nostalgiques: sur la chaine MeTV (Memorial Entertainment Television) Ed Sullivan, Carol Burnett, Jenny, Mash, etc.

    Pour les nouvelles: Je vous souhaite tous de faire connaissance avec la chaine japonais NHK: des nouvelles internationales que vous n’entendrez jamais à LCN, RDI, etc.

    Et la cerise sur le sunday pour les enregistrements: nous avons 3 enregistreurs, afin de ne rien manquer! Nous écoutons tous ces merveilleuses émissions pré-enregistrés. Et nous pouvons même éditer (pour enlever les publicités, entre autres) et graver des « perles rares », qui ne seront probablement plus jamais diffusés, comme par exemple, le spectacle du 50e anniversaire des Doobie Brothers, un vibrant hommage à Stevie Wonder par de grands artistes de la chanson (Vermont PBS).

    1. Vrai Richard !

      Jean avec son sujet simple et précis, n’a fait qu’émerger les craintes et problèmes reliés. Et je crois que beaucoup de gens sont déjà au fait du sujet CORD CUTTING OR NOT !

      Tout de même une chance que les réseaux câblés furent déployés pour nous apporter INTERNET ON THE CORD ! C’est grâce à ce réseau de distribution câblé pour le téléphone fixe et la télé traditionnelle que ceci fut rendu possible économiquement.

      Et on continue à subventionner à coup de centaines de millions $ ce réseau jusqu’en région rurale. Sans parler du déploiement actuel en mode accéléré du FIBER TO THE HOME. Tout ceci en parallèle avec le déploiement du 5G cellulaire qui va permettre la télévision cellulaire à bas prix pouvant être relié aux téléviseurs intelligents pas Wi-Fi !

      En bout de ligne, économiser ! Non jamais, nous dépenserons de plus en plus mais autrement. Je me souviens du téléphone noir à cadran rotatif que l’on trouvait cher à l’époque !

      Et il y a beaucoup de sujets d’impacts dont on pourrait écrire un article de fond plus avancé mais qui serait long !

      Ma dépendance revient à grand galop ?

  7. Vraiment triste! Nous avons besoin des médias et ils ont besoin de nous pour survivre. Aujourd’hui Bell fait encore du licenciement d’employés. Charles Lafortune mentionnait que des jeunes veulent passer des entrevues et passer à la télévision, mais ils ne regardent pas la télé. Les coûts de production augmentent. Les gens envoient l’argent ailleurs . Il y a beaucoup d’enjeux à considérer quand on pense et réfléchi un peu à l’avenir de tous et de tout, pas seulement à économiser au présent…
    Attention aussi à ceux qui profitent sans vouloir payer….

    1. OUI en effet, c’est triste. Qui en bénéficie ? Et bien c’est Apple avec son matériel AppleTV, Google avec son GoogleCast, les fournisseurs de téléviseurs intelligents et de beaux produits de qualité Apple. On regarde peu la télé mais on utilise des trucs permis pour l’obtenir gratuitement pour mieux dépenser ailleurs selon ses goûts. LCN et RDI passent dans le hachoir ! L’horizon de l’information et de la culture québécoise s’assombrit !

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