On veut votre bien et on l’aura
Les cinq derniers conseils de Jacques Nantel publiés avec l’aide d’Ariane Krol dans le livre On veut votre bien et on l’aura par Les Éditions Transcontinental. Ces conseils ont aussi été publiés dans le journal La Presse. Les cinq premiers conseils ont été publiés dans le CHIP de novembre.
Tel que je vous l’annonçais dans mon article du mois de novembre dernier, voici la suite des 10 conseils prodigués par Jacques Nantel et Ariane Krol, respectivement professeur titulaire à HEC Montréal et éditorialiste à La Presse. Dans leur chronique, les auteurs résument « Comment éviter d’être victime de gens mal intentionnés sur l’Internet ».
Ce texte est extrait du livre : « On veut votre bien et on l’aura » – La dangereuse efficacité du marketing, publié aux Éditions Transcontinental, qui vient de sortir en librairie. Il existe des méthodes connues pour éviter les principales fraudes sur le Web.
Eh heureusement! C’est tellement important, que j’ai l’intention de vous répéter quelques conseils qui, peut-être, « vous mettront la puce à l’oreille ».
Je vous propose maintenant quelques conseils
complémentaires qui serviront sûrement à plusieurs des membres adeptes des réseaux sociaux et des réseaux Wi-Fi, à ceux qui utilisent des ordinateurs publics, en plus de quelques conseils pertinents
pour tous.
1. Si vous êtes un grand utilisateur des réseaux sociaux, pensez à ce que vous faites lorsque vous vous inscrivez sur Facebook, LinkedIn, Twitter ou ailleurs. L’information que vous donnez ou, pire encore, celle qu’on dépose sur votre page, sera difficile à contrôler ou à éliminer par la suite. HEC Montréal, par exemple, offre des séances d’information aux étudiants sur la façon dont les employeurs utilisent les différentes pages des candidats à un poste pour décider qui ils embaucheront. À cet égard, les photos prises à 4 heures du matin après le party de fin de session sont rarement un atout pour se trouver un emploi?! Interrogez-vous sur le niveau de protection de la vie privée que vous désirez, et faites des choix en conséquence. À ce propos, avant d’accepter des « amis » commerciaux, demandez-vous ce qu’ils vous donneront et, surtout, ce qu’ils retireront de votre « amitié ». Plus ces amis vous connaîtront, plus ils vous solliciteront. Idem pour les petits « pouces en l’air » sur les sites que vous visitez. Chaque fois que vous cliquez sur l’un de ces pictogrammes, vous laissez savoir vos préférences et contribuez à rendre votre profil de consommateur plus explicite. À ce rythme, le monde entier en saura bientôt plus sur vous que votre propre mère. C’est peut-être ce dont vous rêvez secrètement… Mais n’oubliez pas que le monde entier n’a pas l’indulgence de votre mère.
2. N’utilisez pas de réseaux Wi-Fi non sécurisés si vous faites des transactions confidentielles. Les réseaux ouverts sont faits pour lire les éditoriaux d’Ariane Krol sur Cyberpresse. Pas pour payer vos factures sur AccèsD.
3. Si vous utilisez un ordinateur public, assurez-vous de tout nettoyer avant de partir. Pour ce faire, supprimez l’historique de navigation dont je vous ai parlé au conseil no 3. (voir CHIP novembre 2011)
4. Souvenez-vous qu’utiliser un pseudonyme peut vous procurer une certaine forme d’anonymat, mais n’empêche pas la création d’un profil commercial à partir de vos comportements. En utilisant un pseudonyme pour certaines navigations – Dr Jekyll le jour et M. Hyde la nuit –, vous donnez encore plus d’informations aux spécialistes du marketing. Au lieu d’une nuée de moustiques, vous en aurez deux, ou même davantage, après vous.
5. Finalement, vérifiez de temps à autre qui possède de l’information à votre sujet – et surtout laquelle. Il existe de nombreux moyens de le faire, le plus simple étant de commencer par Google. Soumettez votre nom au moteur de recherche, pas uniquement pour le Web, mais aussi pour les blogues, les images et les vidéos. Vous pouvez aussi utiliser Ma présence sur le Web pour voir les pages où votre nom, adresses courriels et pseudonymes apparaissent en ligne. Vous pourriez être surpris ! Cette fonction permet également de créer des alertes pour être prévenu lorsque des renseignements personnels sont publiés sur vous, et suggère des moyens pour supprimer les contenus indésirables (numéros de téléphone, photo embarrassante, etc.).
Vous pouvez aussi consulter des sites spécialisés comme isearch.com ou givememydata.com, ou encore utiliser les services payants d’une firme comme reputation.com. Là encore, vous pourriez être surpris, non seulement des renseignements qui circulent sur vous, mais aussi de l’inexactitude, voire de l’absurdité, de certains d’entre eux.
Vous vous demandez ce que les annonceurs pensent de vous ? Quel type de consommateur vous représentez à leurs yeux ? Plusieurs sites peuvent vous renseigner là-dessus dont BlueKai, eXelate et la section «Préférences pour les annonces » de Google. Ces sites donnent un aperçu des centres d’intérêt et des données démographiques utilisés pour vous cibler. Vous pouvez préciser et corriger ces profils, ou demander qu’ils ne soient plus utilisés par les partenaires de ces firmes.
Avec ces conseils judicieux, vous serez en mesure d’éviter les désagréments d’une navigation « à l’aveuglette » sur le Web.
Parmi ces conseils, certains vous sembleront un peu difficiles à comprendre et/ou à exécuter. Si tel est le cas, n’hésitez pas à communiquer avec nos équipes d’assistance par courriel ou d’assistance avant les séances de présentations.
Le Web contient une mine d’or… il suffit de l’extraire avec parcimonie…
Conseils publiés avec la permission de Madame Ariane Krol et de Les Éditions Transcontinental.
Carmen Gamache