Le film Oppenheimer au cinéma, en vaut-il le coup et le coût ?

mmnRobert Lapointe

J’ai décidé d’aller voir le film Oppenheimer, car j’ai de l’intérêt dans plusieurs domaines et parce que je suis une personne qui aime l’histoire autant du point de vue politique que scientifique. À titre de physicien et d’informaticien, je n’escomptais pas en apprendre beaucoup en sciences ou sur la technologie de la bombe atomique et de celle à hydrogène.

Vous voulez avoir une idée à quoi vous attendre de ce film, alors vous pouvez lire cet article ! Si vous l’avez déjà visionné, vous pourrez comparer vos notes avec les miennes et, peut-être, recevoir de l’information additionnelle.

Il me faut vous mentionner au départ que j’ai lu en 2012 le livre anglais The Manhattan Project by Cynthia C. Kelly et que j’ai aussi vu il y a quelques années la série télé Manhattan.

En passant, comme mentionné dans mon site web personnel, j’ai travaillé dans les années 60 à l’usine CIL de McMasterville qui fabriquait du TNT, de la dynamite et de la nitroglycérine. Ainsi, dans le film, lorsqu’on mentionnait l’équivalence de la bombe atomique sur le plan de la charge explosive, j’étais en terrain connu.

Avec mes connaissances, mes intérêts et mes attentes, je suis sorti satisfait du cinéma !

Lors de l’achat à la billetterie, j’ai dû choisir la langue de la version à regarder. J’ai opté pour le film en version anglaise, car je me débrouille très bien dans cette langue et que c’est avant tout une histoire américaine. En rétrospective, si j’avais à le refaire, je prendrais la version française en espérant une bonne qualité de traduction. J’ai tout de même aimé visionner ce film, en anglais, un lundi soir à Brossard dans une salle remplie à 60 %. Je suis un octogénaire qui doit s’adapter à la forte trame sonore dans une salle de cinéma moderne. Je ne voulais pas attendre plusieurs mois pour la version télé.

Cette histoire scientifique et politique se situe durant la Deuxième Guerre mondiale et les années subséquentes. Les spectateurs présents sont en général peu au fait des événements marquants de cette période.

Ce film n’a que peu de grands effets visuels spectaculaires. Quelques images de cieux étoilés ici et là et un grand bang lors du test final dans le désert ! Comme je l’ai entendu mentionner par une jeune spectatrice : beaucoup de jasage (si sérieux soit-il) !

La trame du film porte davantage sur la vie de Robert J. Oppenheimer que sur le projet Manhattan en temps de guerre, même si ce dernier aspect constitue la trame de fond.

Sa vie sentimentale et amoureuse avec les dames est intéressante et le film montre de belles scènes visuelles avec sa maîtresse !  Il fut toujours honnête avec son épouse. La famille de Robert Oppenheimer a vécu dans le désert du Nouveau-Mexique pendant quelques années.

Robert J. Oppenheimer est un physicien américain très réputé, né en 1904 à New York d’un père allemand de confession juive venu s’établir aux États-Unis.

Le film couvre beaucoup ses démêlés politiques lors de ses témoignages devant deux commissions américaines d’élus. On lui a toujours reproché ses idées de gauche et ses flirts avec des communistes et syndicalistes américains, dont sa maîtresse, sa femme et son propre frère, Frank Oppenheimer.

Une des commissions le nommera en 1943, après un long et difficile interrogatoire, second responsable technique du laboratoire secret de Los Alamos. Second seulement par rapport au grand responsable militaire, le major-général Groves, de tout le projet Manhattan qui incluait le laboratoire de Los Alamos, les deux centres de production au Tennessee et au Colorado pour l’uranium et le plutonium ainsi que de tous les chercheurs et autres aspects ailleurs au pays.

Plus tard, une autre commission spéciale, après audiences et témoignages, lui retire sa Security clearance sans toutefois l’accuser et sans l’empêcher de recevoir les plus hauts honneurs et médailles. Il y a une scène vers la fin du film où Oppenheimer, après avoir été décoré, rencontre dans le Bureau ovale le président Truman qui le traite de Cry baby face à ses remords et ses réserves.

Le plus étrange, c’est vers le début du film où il injecte du cyanure dans une pomme sur le bureau d’un prof qu’il n’aime pas. Tôt le lendemain matin, il court pour aller reprendre possession de la pomme et la retrouve dans la main de l’illustre savant Niels Bohr. Il fait diversion et réussit à jeter la pomme. Tout dans le reste du film me semble véridique.

Est-ce qu’il a vraiment fait ceci et est-ce que c’est vraiment Niels Bohr qui a failli manger la pomme empoisonnée ? Il semble que oui, selon Vanity Fair et un biographe officiel. Il paraîtrait que le petit-fils de Robert Oppenheimer n’aurait pas apprécié cette partie du film. Quiproquo ou réalité ? Tout ceci dans une courte scène qui n’a rien d’honorable surtout si c’est sans preuve. Et personne à ma connaissance n’a interprété cette séquence comme un rêve ! Vous aurez l’occasion de faire votre propre opinion sur cette scène en allant voir le film !

Comme physicien spectateur et d’après mes autres connaissances du projet Manhattan, je comprenais vraiment le film lorsqu’on citait les noms iconiques de Bohr, Heisenberg, Planck et Feynman.  De même, lorsqu’on mentionnait des termes comme quantique, masse critique et équation de Schrödinger.

Lors de chaque réunion régulière des scientifiques, Oppenheimer ajoutait des billes de couleur dans deux bocaux, un pour l’uranium et l’autre pour le plutonium, afin d’illustrer l’avancement de la production des matières principales au Colorado et Tennessee.

On le voit aussi visiter le labo expérimental de Fermi sous les gradins du stade de football de l’université de Chicago pour ensuite se faire chicaner par le commandant en chef du projet, Leslie Groves, pour avoir eu le culot d’accéder à cet endroit sans permission.

Dans ce film, il y a deux brèves scènes où il rencontre pendant quelques minutes Einstein ! Le plus comique pour moi, c’est le départ de Los Alamos, après la réussite du test Trinity, de deux camions-remorques, sans escorte de sécurité, avec les deux bombes atomiques restantes, Fat Man et Little Boy, qui seront utilisés contre les Japonais ! Ces deux bombes secrètes représentaient entre 1 à 2 milliards de dollars de l’époque !

Film à voir !

Robert Lapointe

38 réflexions sur « Le film Oppenheimer au cinéma, en vaut-il le coup et le coût ? »

    1. Cher Jean-Victor,

      Merci pour la précision sur la Bombe A du professeur Tremblay. Je poursuis hors blogue !

      J’avais lu l’autre version dans le livre de Cynthia Kelly mais Tremblay cite le général Eisenhower à l’effet que la guerre était en pratique gagnée.

      Voici mon point de vue en ajoutant cet article de Tremblay:

      1) Je répète qui si les allemands et leurs alliés avaient eu la bombe, ils n’auraient pas eu aucune hésitations avant et aucun remord après ! Les dirigeants politiques et militaires de ces peuples ont commencé la guerre quelque soit les raisons ! Le peuple votait pour Hitler et le Japonais adorait leur empereur. Ces peuples ont suivi leurs leaders et ont subi les conséquences.

      2) Même après la 1e bombe le 6 août 1945, trois jours plus tard, il n’y avait pas de reddition et la 2e bombe est tombée le 9 août. Même là, il a fallu attendre leur reddition le 14 août probablement causée par l’invasion soviétique de la Manchourie du 8 août et la reddition de l’armée à cet endroit le 10 août. Ils avaient la tête dure ces Japonais. Heureusement que les soviétiques étaient une menace en plus car les USA n’avait plus de bombes atomiques additionnelles disponibles à très très court terme.

      3) Le professeur Rodrigue cite le Général Eisenhower. Truman est un président démocrate tandis que Eisenhower devint un président républicain. Les deux partis ont toujours des positions opposées sur TOUT. Alors qui croire ! Pas certain que notre professeur Rodrigue a mis ceci dans son équation analytique pour évaluer la situation d’alors.

      4) C’est plus facile de dire MOI J’AURAIS PAS FAIT CELA que de prendre une vraie décision NOW.

      5) Après cette démonstration monstrueuse j’en conviens, il n’y rien eu de semblable depuis quelques 75 ans ! Espérons que cela continue !

  1. Il y a un autre film que vous pourriez visionner, à partir de votre ordinateur cette fois. Il s’agit de Dark Circle, disponible sur Vimeo, auquel vous devrez vous inscrire si ce n’est pas déjà fait. En principe, vous deviez payer pour le visionner, mais First Run Features rend disponible gratuitement visionnement de ce film sur 48 heures jusqu’au 15 août avec le code promotionnel MAD (pour « mutually assured destruction »). Ce film a gagné le grand prix du festival de film de Sundance en 1983. -> https://vimeo.com/ondemand/darkcircle3

      1. L’énergie nucléaire est un de mes nombreux sujets de prédilection. J’espère contribuer à changer les choses pour le mieux.

    1. Ce documentaire illustre à quel point les êtres humains sont capables du meilleur et du pire, tout comme l’atome.

      Je voudrais revenir sur un fait qui nous concerne directement, soit le transfert de la technologie nucléaire canadienne à l’Inde, les réacteurs CANDU. Ces réacteurs étaient alors alimentés à l’uranium, mais ils peuvent aussi être alimentés au thorium.

      https://en.wikipedia.org/wiki/Thorium-based_nuclear_power#Canada

      L’Inde développe maintenant des réacteurs nucléaires alimentés au thorium. Le sable de leurs plages regorge de thorium.

      https://www.bbc.com/future/article/20181016-why-india-wants-to-turn-its-beaches-into-nuclear-fuel

      Leur programme est déjà très avancé ->
      http://www.thoriumenergyworld.com/india.html

      Au Canada, nous n’avons pas beaucoup de réacteurs nucléaires: il y en a surtout en Ontario, et aucun au Québec.

      https://world-nuclear.org/information-library/country-profiles/countries-a-f/canada-nuclear-power.aspx

      Comme les réacteurs CANDU peuvent être alimentés au thorium, je suggère que nous construisions au Québec des réacteurs CANDU alimentés au thorium. En voici les avantages ->
      https://en.wikipedia.org/wiki/Thorium-based_nuclear_power#Benefits

      Il y a aussi des inconvénients, mais beaucoup moins que ceux des réacteurs alimentés à l’uranium, notamment concernant les déchets et la prolifération nucléaires.

      Nous avons besoin d’électricité et le réchauffement climatique menace l’alimentation en eau des réservoirs de nos barrages hydroélectriques. Un plus grand apport énergétique pourrait permettre à la province de développer sa base industrielle pour fabriquer ici ce qui ne peut plus l’être ailleurs et incidemment développer son économie.

    2. Ce documentaire contribue à nous faire prendre conscience de certains des dommages collatéraux de la production de bombes nucléaires. Mais il y en a d’autres -> https://thebulletin.org/2023/08/what-can-we-learn-from-oppenheimer-about-the-blind-spots-in-nuclear-storytelling/

      La guerre actuelle entre la Russie et l’Ukraine (et, par extension, l’Union européenne) pourrait éventuellement comporter l’utilisation de telles armes, portées cette fois par des missiles hypersoniques à longue portée. La guerre totale, quoi…

  2. J’ajoute mon propre commentaire et des informations après avoir vu ce film !

    Chacun de nous avons la liberté de porter un jugement sur les agissements américains à propos de la bombe atomique. Il faut tout de même savoir les choses suivantes :

    Le projet Manhattan est un projet militaire dès le début !
    D’abord, le projet Manhattan commença modestement dès 1939, la même année que le début de la 2e guerre mondiale, mais avant l’entrée en guerre des États-Unis en 1941.
    Le projet Manhattan fut approuvé officiellement (avec un budget de 2 milliards) dès 1941 avant l’attaque japonaise de Pearl Harbor, Hawaï. L’entrée en guerre des États-Unis fut le 1er décembre 1941. Le projet Manhattan fut lancé à pleine vapeur en août 1942.

    Le projet allemand de recherche atomique débuta en 1939 et se poursuivit activement jusqu’en 1942. Le projet ralentit en 1942 suite à une erreur initiale de conception empêchant un bon résultat et suite à une priorité mise sur le développement de fusées.

    Quatre ans après l’explosion de la première bombe atomique américaine, l’Union soviétique (URSS) procède à son tour à l’essai d’un engin de 22 kilotonnes sur le territoire du Kazakhstan. Cet événement constitue un nouveau tournant dans la Guerre froide qui oppose les deux superpuissances.
    Après les deux explosions atomiques au Japon, les États-Unis n’avaient aucune autre bombe en réserve advenant que le Japon n’offre pas sa capitulation. Les États-Unis ont bluffé en espérant que 2 bombes seraient suffisantes !

    Les Américains ont soupesé le choix de gagner la guerre contre les Japonais soit en perdant (estimé) 300,000 soldats américains dans une guerre traditionnelle ou en tuant quelque 220,000 Japonais (sans compter les blessés) par l’atome !

  3. Bonjour Monsieur Lapointe,

    Merci pour votre belle analyse du film! 3 hres ça n’a pas été long pour moi! Bien concentrée, j’en ai même oublié la présence de mon conjoint près de moi! …. Nous avons très apprécié ce film,
    Je connaissais déjà quelques éléments de l’événement mais ce film a enrichi mes connaissances!
    Ça me désole de lire des commentaires négatifs sur votre échange … pour moi… c’est fortement apprécié!
    Merci, …. Continuez… on apprend tous les jours ! Merci

    1. Madame Chouinard, merci pour votre témoignage, votre appréciation et vos bons mots. Effectivement j’en suis encouragé ! Merci.

  4. Bonjour
    Le blog a-t-il vraiment besoin de se lancer dans la critique de cinéma? J’ai, par contre, été heureux d’apprendre que les connaissances de l’auteur lui ont permis de comprendre vraiment lorsqu’il était question de Bohr, Plank et compagnie.

    1. Merci Monsieur Morel pour votre rétroaction! Votre question s’adresse au CIMBCC et à l’éditeur du blogue. Mon article fut soumis librement et fut accepté librement pour publication.

      Le titre laisse penser que c’est une grande critique mais si vous lisez attentivement c’est plus des opinions personnelles et une forme de résumé sur ce film dont je recommande. En général, je ne suis pas un critique de films.

      Quant à mes compétences et mes qualités, il ne faut pas trop m’en vouloir parce que je suis transparent dans mon site web et dans mes articles.

      En passant, à mon époque, il n’y avait pas tous les outils extraordinaires qu’ont aujourd’hui les étudiants pour apprendre. Malgré tout, sachez que j’ai tout de même gradué mon bac en physique avec grande distinction !!!

      Cordialement

  5. Merci! Je comprends un peu mieux parce que vous transmettez vos connaissances simplement.
    Je suis dans l’espérance que nous saurons faire mieux avec l’intelligence artificielle.
    Bonne journée!

  6. Merci Robert pour ces commentaires. J’ai l’intention de voir le film, mais à la télé, car 3 heures assis en salle sans bouger, c’est très long.

    1. Merci Monsieur Parent pour votre appréciation de mes commentaires. C’est en effet très long en salle sans bouger et un niveau sonore élevé. Au moins, pour le confort du siège, j’ai pris un billet plus dispendieux au cinéma VIP !
      Cordialement

    2. Je suis comme toi Richard: je ne supporte pas des films de 3 heures au cinéma puisqu’on ne peut mettre le film sur « pause » pour se dégourdir. J’attendrai également qu’il passe au « petit écran ». Je ne suis pas pressée et selon les chroniqueurs, ce n’est pas un film à grand effet visuel, mais sa richesse serait plutôt dans le dialogue.

      1. Tout a fait d’accord et c’est super Céline.

        Et les propos que je relate dans mon article sont exactement ce que j’ai écrit de ma propre plume sans avoir lu les chroniqueurs auxquels tu fais référence.

        J’en profite pour informer tout le monde de ceci : initialement j’avais l’intention de remettre un petit écrit pour le bénéfice personnel de quelques amis dont Richard notre éditeur du blogue CIMBCC. Il m’a alors suggéré de remettre un article en bonne et due forme. J’ai soumis librement mon article à l’éditeur du CHIP qui l’a librement publié. Je ne suis pas du genre Nathalie Petrowski et j’ai simplement fait un court résumé personnel à ma façon. Sans être un chroniqueur et critique professionnel, je crois que mon article est de qualité.

  7. Je croyais que cette chronique avait pour but l’informatique et voilà que nous sommes à lire un résumé et des commentaires sur un film que j’ai vu sans aucune prétention et qui m’a laissée perplexe vu mes connaissances dans ce domaine, mes forces sont ailleurs.
    Robert, je reconnais votre grand savoir scientifique mais est-ce utile dans cette chronique qui s’adresse à de petits chercheurs en informatique comme moi qui cherchent à progresser. Il y a beaucoup à apprendre encore en informatique. N’est-ce pas le but de cette chronique que j’apprécie tant.

    1. Merci de votre commentaire. CHIP est avant tout un blogue qui débute par des articles donc vos commentaires sont bienvenus. Désolé de vous avoir déplu ! J’ai fait mon possible !

      Je ne désire aucunement provoquer un quiproquo. Plutôt que ceci, j’abandonnerai la soumission de mes articles au CHIP du CIMBCC qui les acceptent librement ! Je reçois en toute ouverture votre commentaire.

      En effet, il y a beaucoup à apprendre et vous avez le choix de vos lectures et de vos films. Aucun souci !

      Les scientifiques sont en même temps des mathématiciens et à la fois des informaticiens de par nécessité.

      Le CIMBCC est un club informatique, mais pas obligatoirement un club d’informaticiens. Tout comme un club auto n’est pas obligatoirement un club de mécanos. Comme le disait Michel Gagné récemment, le CIMBCC est plutôt comme une épicerie où chacun trouve ce qu’il aime ! Le CIMBCC a des offres diversifiées pour rencontrer les besoins.

      Vous constaterez dans ce bloque la variété des commentaires actuels sur le présent article ! Personnellement j’adore avoir des rétroactions. En général, quel que soit l’article, il y en a peu tenant compte du nombre de membres et du nombre de diffusion.

      Si jamais vous avez des sujets qui vous plaisent davantage, je suis prêt à les recevoir en plus par courriel au .

      Cordialement

    1. Désolé mon cher Gil (grand expert émérite apprécié du CIMBCC),

      Mon ADN d’octogénaire masculin peu évolué fait que je n’irai pas voir le film Barbie. Mais beaucoup de monde en parle en bien.

      La Barbie pour la petite fille et le truck de pompier pour éteindre feux et explosions aux gars. Qu’en est-il vraiment en 2023 ?

      Salutations cordiales cher ami.

  8. C’est bien triste que la bombe nucléaire ait associé l’énergie nucléaire à la destruction dans l’esprit des gens, alors que les réacteurs nucléaires au thorium, par exemple, ne fournissent pas de matériel fissile directement utilisable pour fabriquer des bombes. Voici une baladodiffusion de Radio France à propos de Robert Oppenheimer -> https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/toute-une-vie/robert-oppenheimer-1904-1967-l-architecte-du-projet-manhattan-5953095

    Et la nécessité du largage des bombes nucléaires sur le Japon ne fait pas l’unanimité. Apparemment, la reddition du Japon était presque décidée avant même que ces bombes ne soient larguées.

    1. Avant tout Jean-Victor, un grand merci pour ta référence balado sur Robert Oppenheimer de 58 minutes. C’est magnifique et superbe ! Je l’ai écouté entièrement avec grande attention. Elle contribue à augmenter mon estime sur Robert Oppenheimer malgré ses déprimes de jeunesse !

      Et oui, les nouvelles technologies de productions d’énergie électrique avec le NOUVEAU nucléaire demeure une alternative sérieuse. Mais il faudra les protéger contre les désastres naturels et contre les attaques militaires.

      Comme j’ai mentionné à Michel, mon fils et moi avons eu des discussions animées. Mon point de vue final est que Hitler et l’empereur japonais n’auraient eu aucune hésitation ou remord ! Mais rien ne nous empêche d’avoir l’esprit critique envers les américains !

      1. Une nouvelle arme avive les tensions entre les Etats. Les Européens ont été longtemps les seuls à avoir des fusils, avec le résultat que l’on connaît. L’arme atomique n’échappe pas à la règle, en ce sens que c’était une course contre la montre entre pays pour développer l’arme atomique. Maintenant, ce sont les missiles hypersoniques qui semblent jouer ce rôle en Ukraine. Il me semble que les tensions entre la Chine et Taïwan ont les armes intelligentes en filigrane.

      2. Je viens de consulter un site très intéressant à propos du nucléaire et un de ses articles a dissipé un peu mes craintes quant à l’utilisation militaire du matériel fissile des réacteurs dont le carburant est l’uranium enrichi ou le plutonium. L’Iran a eu de la difficulté à faire approuver sa demande pour construire des réacteurs nucléaires pour cette raison, mais des rumeurs circulent à l’effet qu’elle serait sur le point de produire une bombe atomique. Selon cet article, c’est difficile et dangereux de produire du matériel fissile propre à la fabrication de bombes à même un réacteur nucléaire, quoique je me demande pourquoi il ne parle pas des concentrateurs utilisés à cette fin. -> https://www.sfen.org/vos-questions/peut-on-fabriquer-une-bombe-avec-luranium-utilise-en-centrale-nucleaire/

        Voici un article décrivant le rôle du Canada dans le développement de l’arme atomique -> https://www.nuclearsafety.gc.ca/fra/resources/fact-sheets/Canadas-contribution-to-nuclear-weapons-development.cfm

  9. Je suis d’accord avec toi Robert, c’est un film à voir.

    Je vois un parallèle entre l’énergie nucléaire et l’intelligence artificielle. Ces deux technologies sont, chacune en leur temps, des possibilités techniques qu’on ne peut ignorer et pousser sous le tapis.

    Lorsque nous avons développé l’énergie nucléaire, nous n’avons pas su l’utiliser intelligemment. Nous avons peur des centrales nucléaires qui pourtant nous permettraient de produire de l’énergie sans produire des gaz à effet de serre, mais en même temps nous permettons à une multitude de pays de développer des armes terrifiantes qui peuvent nous détruire.

    J’espère que nous serons plus intelligents dans le développement et l’utilisation de l’intelligence artificielle. Je crois que l’intelligence artificielle peut nous apporter de grands bénéfices, mais en même temps elle peut causer d’énormes torts. Saurons-nous jouir des bénéfices de l’intelligence artificielle tout en évitant les terribles dangers que cette technologie représente?

    Nous le saurons dans quelques années.

    Malheureusement, l’histoire nous apprend que l’homme n’est pas très doué pour anticiper et éviter des problèmes. Il a tendance à créer le problème, puis ensuite à trouver une solution pour s’en extirper.

    Espérons donc que nous réussirons à nous extirper des problèmes causés par l’intelligence artificielle.

    1. Tout à fait d’accord Michel,

      Au départ du projet Manhattan et à la toute fin de ce projet, ce sont les militaires qui ont mené le tout pour arriver à une fin soit la fin de la guerre contre l’armée du Japon.

      Nous avons eu des discussions intéressantes , mon fils François et moi, en examinant l’aspect humanitaire et moral versus la fin rapide de la guerre qui offrait une économie en pertes humaines américaines si la guerre se poursuivait.

      Une chose que je me suis dis : si Hitler, les allemands et les japonais avaient été les premiers à avoir des bombes atomiques, il n’y aurait pas eu de grands questionnements (ni avant, ni après) !

      En 2023, on redoute l’IA mais rien n’est dit que le nucléaire ne reviendra pas non hanter et nous détruire. En 2023, Ottawa semble planifié de nouveaux bunkers !

      Au sujet de l’IA, imaginons que des gens terribles prennent le pouvoir absolu dans plusieurs pays (dont Trump aux E.-U., Poutine en Russie, etc…). Ces derniers avec leurs militaires vont sûrement asservir l’IA en leur faveur !

      Je crois que c’est une question de pouvoir sur les autres que sur l’intelligence humaine elle-même !

    2. En effet Michel: l’être humain, depuis sa création, a comme plus grand objectif la croissance infinie et la course à la 1ere place.
      Les grands investissements pour atteindre la planète Mars est un bel exemple de course inutile mais dispendieuse. L’être humain n’ayant pas la capacité biologique pour vivre sur la planète Mars, pourquoi ne pas plutôt investir dans la recherche contre des maladies très graves? Je reconnais à ce chapitre l’avancement technologique des appareils et logiciels permettant aux paraplégiques un miminum d’autonomie.

      1. Je comprends Céline.

        Je suis d’accord mais c’est simple, il y a maintenant trop d’êtres humains selon moi et la population mondiale selon les prédictions va plafonner vers 10 milliards.

        Je dois ajouter que de nombreuses recherches ou projets à priori pouvant sembler inutiles ont fait avancer les sciences de la santé. Juste les logiciels pour le bras spatial canadien ont aidé beaucoup.

        Si l’humanité survit, où notre civilisation habitera dans 300 ans ! Une citation entre deux croyants, Bohr à Einstein : qui êtes-vous pour dire à Dieu ce qu’il peut faire 😉

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