Le SIC ou le dynamisme informatique des Caisses Populaires Desjardins dans les années 1970

mnmRobert Lapointe

Dans cet article, je porte votre attention sur un point marquant de l’informatique au Québec et je vous offre l’occasion d’obtenir (tel qu’indiqué à la fin de ce texte) votre copie PDF de l’histoire de l’informatisation centralisée initiale des Caisses Populaires Desjardins.

Pour faire des nuances pratiques, je mets parfois de côté l’aspect communautaire et sociétaire du mouvement des caisses populaires en utilisant occasionnellement le terme banque pour fin de comparaison avec les grandes banques canadiennes.

Vous constaterez le niveau d’audace et d’entreprise des dirigeants de l’époque à partir de la fin des années 1960 et du début des années 1970.

Dans les années 50 et 60, les succursales des banques travaillaient à la mitaine. Chaque client avait son livret de compte maintenu manuellement par le personnel. En plus, le personnel bancaire inscrivait manuellement les transactions sur des cartons individuels répertoriés dans un grand tiroir de classement. La comptabilité de chaque succursale était faite localement et manuellement. Il n’y avait pas de service entre les succursales pour la clientèle.

Le mouvement Desjardins des Caisses Populaires fut la première banque à informatiser et mettre en ligne et en direct ses succursales. Les autres ont suivi évidemment très rapidement ! J’ai le bon souvenir d’avoir fait partie d’une équipe Bell pour répondre à un appel d’offres et, par la suite, voir à l’implantation d’un réseau de lignes de communications.

Le système fut appelé le SIC, pour Système intégré des Caisses. Initialement, il s’agissait de trois ordinateurs centraux IBM (Montréal, Trois-Rivières et Québec) et des terminaux imprimants pour le personnel et même une imprimante pour la clientèle.

Dorénavant, la gestion et la comptabilité de chaque succursale étaient facilitées par des rapports rapides et fiables. Par la suite, des services intercaisses apparaissaient rapidement, entre autres à Montréal.

De nos jours, le système a beaucoup changé, notamment par l’utilisation de matériel de systèmes bancaires modernes en ligne et de nouveaux services de pointe pour les membres.

Au début des années 80, je fus nommé directeur de secteur Bell pour les comptes des Caisses Populaires, du Mouvement Desjardins, de la Banque Nationale et d’Equifax Canada.

Je vous propose de lire la Revue Desjardins, un beau document historique que j’ai trouvé en ligne chez Bibliothèque et Archives nationales du Québec : Revue Desjardins : organe officiel de la Fédération des caisses populaires Desjardins | BAnQ numérique 1973, Vol. 39, no 1.

Il est aussi possible de télécharger ce document dans votre ordinateur à partir du site BAnQ et, encore plus facilement, je crois, de le récupérer depuis mon site Web en cliquant ici, un beau document de 80 pages faisant 2,7 méga-octets.

Robert Lapointe

8 réflexions sur « Le SIC ou le dynamisme informatique des Caisses Populaires Desjardins dans les années 1970 »

  1. NOUVEAUTÉ

    Après avoir publié l’article, j’ai travaillé de très nombreuses heures pour numériser à nouveau le document de la BAnQ pour ensuite faire de la reconnaissance des textes. J’ai refait le document pour format un nouveau fichier PDF beaucoup plus léger.

    En plus vous avez un format de lecture plus simple et agréable pour la lecture.

    Cliquez pour télécharger le fichier de moins de 3 méga-octets.
    https://www.robertlapointe.ca/_media/sic-v2.pdf

    PS Désolé de vous avoir fourni le fichier original de la BAnQ dans mon article (de 72 méga-octets !), mais je ne pensais pas avoir autant d’énergie pour refaire le tout pour votre plaisir !

  2. Moi aussi j’ai téléchargé ton lien, Robert.
    Quelle nostalgie de se revoir avec notre carnet de banque, et la caissière qui inscrivait notre transaction bancaire sur des fiches. Ouf….

    J’ai eu un mandat de plusiseurs mois à la Direction des télécommunications de la Confédération du mouvement Desjardins (près du village olympique). C’est là qu’était testé le programme informatique des guichets automatiques. C’était donc le personnel qui était les « cobayes », mais en même temps, les premiers bénéficiaires.

  3. Excellent rappel historique Robert. Nous avons peine à imaginer aujourd’hui que tout était fait main, livret client compris! La comptabilité devait représenter un travail colossal à l’époque.

    J’ai fait suivre ton article à deux amis qui sont actuellement à l’informatique du Mouvement Desjardins en espérant que l’histoire les intéressent.

  4. J`ai téléchargé votre lien ???? Très facilement et prendrais le
    temp (journée pluvieuses )de bien en profiter.
    Merci Mr. Lapointe,

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