Panama Papers – les données ouvertes sont disponibles

CHIP_2016_05_Mossack_Fonseca_LogoLe 9 mai 2016, à 2 heures de l’après-midi, heure de Montréal, le Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ.org) a publié les données qui sont disponibles pour analyse à partir des Panama Papers; pour les consulter, cliquez ici. Il y a environ un mois, un article sur cette fuite d’information avait été publié sur ce blogue.

Ce que l’ICIJ nous montre n’est qu’un exemple parmi d’autres quant à la représentation de données disponibles en ligne (voir ici pour la Ville de Montréal). Il est aussi possible d’utiliser les fichiers en format CSV (valeurs séparées par des virgules) avec Excel ou d’autres chiffriers électroniques, mais des données sont souvent publiées en format JSON (Notation Objet issue de JavaScript)Pour ce dernier type de fichiers, il faut utiliser un langage de programmation comme R ou Python, qui peuvent aussi être employés pour traiter des fichiers en format CSV.

Beaucoup de données sont publiées sous ce dernier format. Par exemple, il est possible de consulter ici celles publiées par la Ville de Montréal. On y retrouve aussi des informations sous des formats adaptés aux données géospatiales, notamment utilisées dans le domaine des transports.

Les données ouvertes servent souvent pour des applications sur des téléphones mobiles, qui utilisent aussi des interfaces de programmation d’application (API) pour accéder aux données d’une façon transparente pour les utilisateurs des applications. Du point de vue des programmeurs d’application, on peut alors parler de Web programmable.

Les données ouvertes sont aussi utilisées par des journalistes d’investigation, qui effectuent alors ce que l’on appelle ici du journalisme de données. Vous pouvez vous renseigner ici sur ce sujet.

Jean-Victor Côté

12 réflexions sur « Panama Papers – les données ouvertes sont disponibles »

  1. Je ne sais pas comment trop réagir face à des informations qui sont ouvertes au public comme ça. On fait confiance à des entités qui sont sensées nous protéger contre ce genre de fuite. Espérons que les informations relâchées ne seront pas trop graves.

    1. Dans un commentaire à mon premier article, j’avais donné des détails concernant la faille de sécurité qui avait rendu cette fuite possible. Le secret professionnel des avocats concernés a donc été trahi. Mais ce secret ne doit pas servir à couvrir des activités illégales, de sorte que la fuite était dans l’intérêt public dans la mesure où certaines de ces activités étaient illégales. Cependant, certaines activités, bien que légales, ne sont pas légitimes, notamment quand on occupe une fonction publique parce qu’une apparence de conflit d’intérêts peut donner un mauvais exemple. Remarquez que cette fuite s’est produite juste avant la date limite de déclaration des revenus au Canada. Le mouvement Occupy qui a fait les manchettes il y a un certain temps nous a fait craindre d’être gouverné par une ploutocratie qui servait ses intérêts au détriment de la presque totalité de la population. Etre gouverné par une cleptocratie (un néologisme inspirée de l’anglais «kleptocracy»; le terme vient du grec), c’est à dire un gouvernement par les voleurs, est encore moins légitime qu’une ploutocratie. Faites une recherche de «Panama Papers» sur Twitter et vous allez constater ce qui tracasse les gens.

    1. On a affaire à un écheveau que l’on n’est pas près de démêler. Par exemple, voici Québec Inc.: https://offshoreleaks.icij.org/nodes/12109387 Par ailleurs, il y a plusieurs adresses à Montréal, des appartements aux banques: https://offshoreleaks.icij.org/search?utf8=%E2%9C%93&q=Montreal&c=CAN&e=&commit=Search

      Il existe une page Web qui semble contenir des informations extraites de ces fichiers pour le Canada: http://openermedia.blogspot.ca/2015/03/canada-secret-list-of-off-shore.html

      C’est dire comme cette information circule facilement, mais il reste à l’analyser et à l’interpréter, ce qui est la raison pour laquelle ces informations sont publiées.

      Il me semble important de rappeler la mise en garde concernant ces données qui se trouve sur le site de l’ICIJ, à l’effet que la présence d’une entité dans cette base de données n’est pas en soi incriminante.

  2. Je crois que les tentatives d’évasion fiscale vont toujours exister. Inutile de faire les « vierges offensées ». Aussi bien mettre tout le monde en prison. Avouons, au fin fond de chacun de nous, qu’il nous est arrivé au moins 1 fois dans notre vie de me pas déclarer une transaction.
    Personnellement, Les panama Papers ne me surprennent nullement, je ne changerai pas de banque pour ça…Je trouve plus scandaleux les fameux « subprime », ces prêts hypothécaire qui consistait à faire à croire à des personnes à faible revenu qu’ils pouvaient se payer une maison. Résultat: des milliers de maisons abandonnés et placardés, faute de payeurs.

    1. Le piteux état des finances publiques presque partout en Occident devrait nous inciter à contrer la tendance à la concurrence fiscale entre les Etats. Cette affaire n’est qu’un fragment d’un iceberg qui nous fait sentir sa présence en services publics insuffisants, en infrastructures décrépites, en actifs gouvernementaux bradés,…

      1. Je suis tout à fait d’accord avec toit ça c’est sûr. Une tâche auquelle j’ai bien hâte de voir si quelqu’un aura le courage de s’atteler, au delà des voeux « politiques » pieux.

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