L’impact écologique de l’informatique
Chaque petit geste individuel compte pour contribuer à diminuer notre empreinte écologique numérique, comme le mentionnait cet article publié sur ce blogue le 13 mars 2020.
Quand la récupération des sources de chaleur produite par les serveurs informatiques s’ajoute à tous ces petits gestes individuels, l’effet de levier est alors très encourageant et cela donne beaucoup d’espoir pour l’atteinte des cibles de réduction de gaz à effet de serre.
Quatre exemples d’utilisation de la chaleur produite par les serveurs vous seront présentés dans cet article, de quoi rassurer vos coeurs souffrant peut-être d’écoanxiété.
Serre chauffée par des serveurs informatiques
Des producteurs en serre tirent déjà profit de la précieuse source de chaleur que dégagent les serveurs informatiques. Par exemple, la ferme Le Caveau à Légumes, située à Neuville, près de Québec, utilise la chaleur produite par les serveurs de l’entreprise de location d’équipements informatiques Opération Phoenix pour chauffer ses serres.
Pour les deux entreprises, Le Caveau à Légumes et Opération Phoenix, il s’agit d’une véritable symbiose puisque l’entreprise informatique ne paie pas de loyer à la ferme pour y héberger ses 1500 ordinateurs et, en retour, la ferme ne paie pas pour le chauffage de ses serres.
Bâtiments chauffés par des serveurs
Saint-Adrien
Depuis trois ans, l’église de Saint-Adrien, en Estrie, appartenant au musicien Pilou, est entièrement chauffée par les serveurs informatiques de l’entreprise Projet BTU.
Québec
À l’université Laval, la chaleur générée par le nouveau centre de données inauguré en septembre 2019 est récupérée pour chauffer certains de ses pavillons. L’université a ainsi diminué de 36% ses gaz à effet de serre.
Saint-Bruno-de-Montarville
Plus près de nous, à Saint-Bruno-de-Montarville, un projet a été présenté au gouvernement par l’entreprise QScale pour la construction d’un complexe agro-informatique où la chaleur serait récupérée.
Le plan d’affaires de cette entreprise prévoit l’utilisation de la chaleur dégagée par ses serveurs pour chauffer des serres agricoles. Qscale possède déjà un complexe semblable à Lévis, dont la fin de la construction est prévue pour novembre 2022. Celui de Saint-Bruno, plus petit, serait leur deuxième site.
En terminant sur une note optimiste
Alors oui, les centres de données requièrent beaucoup, beaucoup de kilowatts. Ils produisent donc beaucoup, beaucoup de chaleur.
Mais, dans un avenir le plus rapproché possible, si toute la chaleur générée par cette énergie peut être redirigée pour le chauffage de bâtiments, il y a un bel avenir de cohabitation entre les centres de données et les cibles de réduction de gaz à effet de serre.
Céline Dion
Ces informations devraient être plus médiatisées . On ne parle pas assez de la pollution de la surconsommation des données du Web. Alors si il y a une façon de récupérer ça attenu les conséquences.
Très bon article
Merci Céline
Je suis très loin d’être certain que c’est rentable ou productif, étant donné la très grande consommation d’énergie de ces centres. La démonstration devrait être faite par un organisme compétent et crédible.
La ruée vers le bitcoin me semble être en grande partie une bulle spéculative comme bien d’autres avant elle. La pandémie, l’injection massive de liquidités par les gouvernements en réponse à cette crise et l’inflation résultante ont certainement un impact sur la « valeur » du bitcoin. Ces facteurs augmentent l’attrait des monnaies dont le contrôle échappe aux différentes nations et à leurs systèmes de taxation. En ce sens, j’ai la même estime pour le bitcoin que pour les graffitis. Je crois qu’il s’agit de plaies sociales. Toutefois, il ne faut pas dénigrer la valeur réelle de la technique des chaînes de blocs sur laquelle repose le bitcoin. Il y a du bon derrière le mauvais.
Considérant qu’il est impossible d’empêcher les gens de spéculer sur la valeur du bitcoin et d’autres monnaies du même genre, il est pertinent de recycler la chaleur générée par le processus extrêmement énergivore que constitue le minage. Mon opinion personnelle est qu’il s’agit d’un immense gaspillage d’énergie pour un monde dont l’attention devrait plutôt être tournée vers les défis que représentent les changements climatiques.
Bien d’accord avec toi Richard. Mais comme les centres de données ne servent pas qu’au Bitcoin, mais à tous nos milliards de « cliques » sur le web, aussi bien que la chaleur émises par les centres de données puissent être récupérée pour le chauffage des bâtiments, et peut-être plus encore.
Bien d’accord avec toi Céline, qu’il y pourrait avoir un bel avenir de cohabitation entre les centres de données et les cibles de réduction de gaz à effet de serre.
Merci Réjean.