Il y a quelques années, je circulais sur le pont de l’Autoroute des Cantons-de-l’Est enjambant la rivière Richelieu lorsque j’ai traversé une nuée de mouches éphémères. En quelques secondes, plusieurs centaines de ces mannes ont été frappées par mon auto. Il n’y avait évidemment pas de dommage sur mon véhicule, outre un pare-brise impossible à nettoyer avec le lave-vitre et un résidu collant sur la carrosserie. Il en était tout autrement pour ces mouches qui ne vivent qu’une seule journée. Leur courte vie venait d’être sérieusement gâchée.
En bon représentant de l’espèce Homo Sapiens, je ne pouvais que regarder de haut l’espérance de vie très brève de ces insectes. Je vous invite toutefois à réfléchir un peu plus longtemps au sujet de ces mouches de l’ordre des Ephemeroptera. Dans un contexte de changements climatiques, il est pertinent de s’interroger sur notre relation avec le temps et la durée. Après un bref examen, notre supériorité face à ces mannes se dissipe plutôt brutalement.