Tendances 2025 : partie 1 – pour les boomers

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Dans cette courte série de deux articles, NostraDelis sort sa boule de cristal pour tenter l’ambitieux projet de prévoir les tendances numériques pour l’année 2025. Naturellement, à notre époque, cet objet magique est connecté à un outil mythique qui peut porter plusieurs noms, www, la toile ou Internet. Google influencera grandement les visions.

Dans cette première partie, nous nous attarderons sur les avancées numériques prévues pour la génération des boomers, ma génération. Dans une seconde partie, nous prendrons du recul avec des prévisions plus générales.


Vers un rattrapage de l’équipement et des usages des outils numériques

La fracture entre les plus jeunes et les boomers tend à se réduire sur la toile, selon cette source : « Nous assistons à une homogénéisation des usages digitaux qui s’étend à toutes les générations. » 

Une grande majorité de personnes aînées (86%) est d’avis que le numérique peut aider à améliorer leur qualité de vie en :

  • brisant l’isolement ;
  • favorisant les interactions sociales ;
  • facilitant l’accès aux services de santé, sociaux ou gouvernementaux ;
  • améliorant le bien-être et le confort à domicile ;
  • facilitant les déplacements ;
  • renforçant le sentiment de sécurité à domicile.

S’il existe toujours un fossé séparant les boomers de la génération Z en ce qui concerne l’utilisation du numérique, c’est davantage une question de culture que de savoir. La part des 50 à 75 ans maîtrisant les outils numériques va s’accroître par un effet de génération. En effet, les Z vont se distinguer des cohortes qui les ont précédées, d’une part parce qu’ils ont utilisé les outils numériques plus tôt que leurs aînés, notamment durant leur vie professionnelle, et d’autre part parce qu’ils ont un niveau de scolarité plus élevé, ce qui va faciliter leur apprentissage des nouveaux usages.


Utilisation de l’Internet

D’après cette source, au-delà de 85% des personnes aînées québécoises sont maintenant connectés à Internet et 82% l’utilisent quotidiennement, notamment pour :

  • s’informer ;
  • se divertir ;
  • faire entendre leur voix ;
  • apprendre ;
  • participer socialement ;
  • briser leur isolement ;
  • avoir un meilleur accès aux soins de santé ou aux services essentiels.

Toutefois, l’utilisation quotidienne du numérique demeure moins fréquente chez les personnes âgées de 65 ans ou plus que chez les autres adultes québécois. Elle est encore plus basse chez les gens de plus de 75 ans. Une majorité de personnes dite aînée (86%) est d’avis que le numérique peut aider à améliorer leur qualité de vie.

En France, 81% des séniors se connectent chaque mois sur Internet. Quel est l’outil qu’ils utilisent le plus ? Eh bien ! Surprenamment, 57% du temps passé en ligne se fait à l’aide du téléphone intelligent, contre 29% avec l’ordinateur et 15% pour les tablettes, selon cette référence. Le Québec étant souvent légèrement en retrait en matière technologique par rapport à la France, on peut s’attendre à ce que des chiffres équivalents soient atteints en 2025.


S’informer plutôt que communiquer

L’activité principale de notre génération semble être la recherche d’informations. En effet, 44% disent « Consulter l’actualité » quotidiennement, comparativement à 17% pour « Regarder du contenu vidéo gratuit » ou 13% pour « Consulter, publier ou partager du contenu sur un ou plusieurs réseaux sociaux ».

En 2025, il devrait y avoir une augmentation du pourcentage lié à la consultation de l’actualité et le partage ou la publication de contenu demeurera à son niveau actuel.


Les assistants vocaux

Le développement des technologies d’assistance vocale, comme les enceintes connectées, devrait ouvrir l’usage des outils numériques à des utilisateurs peu habitués à utiliser de telles méthodes. Le fait d’avoir moins de manipulation et de reprendre la métaphore « je te parle, tu me réponds » facilite l’entrée au numérique, tout en démontrant plusieurs de ses possibilités.


Les achats en ligne à l’horizon 2025

Quoiqu’en 2023, seulement 34% des adultes âgés de 65 ans et plus aient fait des achats en ligne, ce chiffre a grimpé en 2024 et continuera d’augmenter cette année, au détriment des établissements physiques.


Télésanté : révolutionner la prestation des soins de santé

En 2023, 65 % des personnes aînées ont utilisé Internet pour s’occuper de leur santé, soit une augmentation de 6 points de pourcentage depuis 2022. Les 85 % des personnes aînées possédant un appareil mobile et l’ayant utilisé avec une application pour suivre leur santé et leur bien-être annoncent leur intention de continuer de le faire. Les valeurs pour 2024 ne sont pas encore disponibles, mais votre prophète NostraDelis prévoit une hausse dans la même direction.

Les ressources en santé montrant des insuffisances dans de nombreuses régions, cette lacune incitera plusieurs boomers à avoir recours à la télémédecine afin d’accélérer leur prise en charge médicale, tout en réduisant le stress lié aux déplacements et les coûts pour la collectivité. Cette solution leur permettrait d’avoir accès à des spécialistes consultant à distance.

Compte tenu de notre âge de plus en plus avancé, nous nous sentons concernés par les questions de santé.  Entre autres, nous nous intéressons de plus en plus aux objets connectés, qu’il s’agisse d’outils concernant la prévention ou la gestion de notre état et des pathologies existantes.

Internet des objets (IoT) et le e-santé

On parle d’objets connectés, à partir du moment où ceux-ci traitent et génèrent eux-mêmes des informations avant de les transmettre à un serveur pour une utilisation ultérieure.

Nous sommes encore loin des robots interactifs et des assistants intelligents, les expérimentations déjà menées dans ce champ ouvrent toutefois de belles perspectives à plus long terme, notamment pour informer, diriger et soutenir les soignants dans certaines de leurs tâches. De plus, si nous ajoutons à cela que ces visites virtuelles engendreront moins de déplacements, cela nous permettra ainsi de demeurer dans le confort de notre maison. Le fait de requérir une visite à domicile seulement lorsqu’un indicateur sera au rouge permettra d’offrir plus de latitude aux intervenants. En complément à ces spécialistes, les aidants naturels pourront être alertés en cas de difficultés rencontrées par leurs parents, conjoints ou connaissances lorsque ceux-ci bénéficieront d’objets connectés.

La crainte du partage des données pourrait toutefois constituer un frein, mais elle pourrait cependant être minimisée si les intéressés voyaient plutôt l’utilité quotidienne à recourir à ces objets en matière de confort de vie et de sécurité.

Même si leur aboutissement surviendra bien au-delà de 2025, de nombreuses graines continueront à être semées en cette année, notamment avec des projets de soins à domicile aux Îles-de-la-Madeleine ou au Saguenay–Lac-Saint-Jean.

Intelligence artificielle en santé

Pour ce qui est de l’intelligence artificielle, l’Organisation mondiale de la santé souligne que :

« La disponibilité croissante des données de soins de santé et la progression rapide des techniques analytiques – qu’il s’agisse de l’apprentissage automatique, de l’analyse logique ou des statistiques – les outils d’intelligence artificielle (IA) pourraient transformer le secteur de la santé. »

Comme déjà mentionné avec les enceintes connectées, le développement des technologies d’assistance vocale devrait permettre l’usage de nombreux outils aux personnes peu habituées jusqu’à maintenant dans l’utilisation du numérique.


L’avenir de la vie des personnes âgées : un engagement en faveur de l’innovation

L’accompagnement offert aux personnes âgées peut être un facteur décisif de succès dans leur utilisation du numérique. Au CIMBCC, nous avons développé un canevas de formation favorisant l’apprentissage virtuel. Le fait d’être bien accompagné dans la découverte des services offerts leur permettra de poursuivre de façon autonome leur utilisation. Ceci permettra de ne pas perdre les apprentissages réalisés et ainsi développer leur propre compétence numérique. C’est à force de pratiquer qu’on devient « plus capable ».

Les personnes intéressées par notre Club devraient aussi prendre part au développement des technologies numériques présentées ou des services offerts, minimalement, en donnant leur avis à cet effet. Ceci permettra que nous répondions à leurs besoins afin :

  • qu’ils soient adaptés à leur réalité ;
  • qu’ils offrent une expérience d’utilisation optimale ;
  • qu’ils soient pertinents ;
  • finalement, qu’ils soient employés.

Cela dit, les générations âgées devraient d’abord et avant tout avoir le choix et la possibilité de recourir ou non au numérique en fonction des autres options disponibles.

« Tel est mon vœu numérique pour 2025. »

Pierre Delisle dit NostraDelis

6 réflexions sur « Tendances 2025 : partie 1 – pour les boomers »

  1. Petits remords !

    Mettre en balance les salaires et la qualité de vie familiale et le temps dédié au travail est possiblement un peu injuste de ma part ! Peut-être que je me souviens trop des petits avantages de mon époque où Bell m’a accordé 1 journée de congé lors de la naissance de notre premier fils ! Et tout le monde trouvait cela normal dans les années 70 ! Jalousie quand tu nous tiens !

    Quand au travail du personnel, je viens tout juste de l’apprécier aujourd’hui en rencontrant ma très aimable chirurgienne oncologue du CHUM qui m’a sauvé la vie en 2022 et qui a pris le temps de bien m’expliquer la suite des choses et le suivi de 5 ans ! Aussi un employé travaillant au CHUM qui voulait me fournir un 2 $ comptant pour la nouvelle machine à café. Wow, trop généreux ! Je me suis servi de ma carte de crédit et j’ai continué de jaser avec cet aimable employé autour d’un café !

  2. Entre 2010 et 2023, l’espérance de vie a augmenté d’environ 1 ans et le numérique incluant le SMARTPHONE n’y est pour rien!

    Les promesses de traitement par télémédecine datent depuis 1995 et les résultats sont négligeables mais parfois intéressants. Il n’y a rien comme le diagnostic et traitement en présentiel. Aussi on devrait inclure l’aspect santé mentale et le développement mental dans toute analyse ou prédiction d’avancement.

    Pour la santé physique, l’espérance de vie entre 2010 et 2023 n’a augmenté qu’à peine 1 ans.

    Et sur le plan mental, je dis avec humour qu’il ne faut pas mêler le QI (quotient intellectuel) avec la norme Qi du rechargement sans fils du smartphone 😉 Smartphone ou pas, cela ne va pas bien en santé mentale et rien n’est prévu à ce sujet.

    Les gens qui regardent le smartphones dans les salles d’attente ne contribuent en rien à améliorer l’isolement de qui que se soit ! Même que les gens ont besoin de regarder leur smartphone pour avancer le pied de marche !

    La moyenne de quotient intellectuel QI est pondérée à 100 avec un l’écart type de 15. Presque 70 % de la population se retrouve dans la tranche de QI moyen allant de 85 à 115. Et le smartphone n’y est (et n’y sera) pour rien !

    L’intelligence artificielle aidera certes mais je demeure sceptique sur ce qui limitera la superficialité humaine incluant celle des analphabètes instruits !

    Le cerveau humain est un instrument analogique qui n’a rien à voir avec le numérique !

    La numérisation actuelle par les gouvernements permet de donner moins de services dans un environnement ou les coûts sont en explosion. Et quoi dire sur les salaires énormes des fonctionnaires de la santé qui recherche la qualité de vie familiale et le moins de temps à dédier au TRAVAIL.

    Reste que Notradamus a toujours mystifié la population !

  3. Un gros merci.
    Cet article et les références qu’il nous suggère est
    très très intéressant et enrichissant. Merci
    Louise Bisson

  4. Si l’information de mon médecin de famille est juste: puisque le gouvernement provincial a décidé de baisser le tarif aux médecins pour les rendez-vous téléphoniques, ça ne regarde pas bien pour l’avenir à court terme de la télé-médecine au Québec.

    1. Tu as raison. Avec les restrictions budgétaires annoncées, plusieurs entreprises ne recevront pas le montant accepté (et parfois déjà dépensé en préparation). Ils doivent mettre à pied des programmeurs. C’est le cas pour la compagnie de soins à domicile avec qui je collabore.

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