Volet 2 de 3 – Briser l’isolement
Le confinement imposé durant la première vague de la pandémie a littéralement emmuré bon nombre d’aîné(e)s. FaceTime, Facebook, Messenger, Zoom, Clic Santé, VaxiCode : autant d’univers en ligne qui semblaient inaccessibles, principalement aux non branchés, souvent difficiles à rejoindre et à rallier.
Dans l’est de Montréal, le projet Aînés branchés tente de pallier cette fracture numérique, source d’isolement. Des projets semblables ont vu le jour un peu partout au Québec. Plus près de chez nous, il y a naturellement le Club Informatique du Mont-Bruno.
Les réseaux sociaux, appels vidéo et autres nouveaux moyens de communication se sont imposés comme une bouée de sauvetage pour l’ensemble de la population afin de garder le lien social avec la famille et les amis. Pour les séniors, l’une des populations les plus fragiles face au virus, il était donc nécessaire d’apprendre à utiliser ces outils pour se sentir proches de sa famille, mais surtout pour garder le moral.
Conséquences néfastes de l’isolement
L’isolement est un fléau du troisième âge qui toucherait un tiers de ces personnes. Cependant, le confinement et les restrictions liées à la crise sanitaire de la COVID-19 ont plongé l’écrasante majorité des personnes âgées dans une situation de solitude plutôt inhabituelle.
Coupés physiquement de leurs proches durant plusieurs mois, bien de ceux-ci ont dû faire face à une situation d’isolement génératrice de stress. La sensation d’être éloigné des autres, le manque de contact avec ses enfants et ses petits-enfants, couplé à la préoccupation ambiante et aux interdictions de sortir, pouvait affecter leur moral et leur bien-être général.
Dans une étude du Gouvernement du Canada sur l’Isolement social des aînés, lorsqu’une personne se retrouve en isolement ou dans une exclusion sociale, cela peut entraîner des effets très néfastes pour la santé et réduire la qualité de vie. L’isolement social peut également être associé à une sous-valorisation des aînés dans notre société et à la désertion de ceux-ci du secteur bénévole et du travail rémunéré.
Le Conseil national des aînés soutient en outre que l’isolement social des aînés peut être à l’origine d’un manque de cohésion sociale dans les collectivités, de coûts sociaux élevés et de la perte de la vaste expérience transmise par les aînés à nos familles, à nos quartiers et à nos collectivités.
Selon Radio-Canada, l’isolement en résidence pour aînés pendant la première année de la pandémie aurait probablement fait autant de dommages à moyen terme que la COVID-19 elle-même, selon une vaste étude américaine qui a recensé les décès dans 15 000 centres d’hébergement.
Solution efficace à ce fléau : les outils numériques
Les aînés ont donc fait un inventaire des « remèdes » accessibles pour faire face à ce fléau. Dans un esprit de conduite du changement, ils réalisent à très forte majorité que les technologies aident à briser l’isolement.
Comme nous l’avons vu dans un précédent article, 85 % de ceux-ci ont maintenant un branchement Internet. Pour rester connectés, ils ont choisi de s’adapter et d’apprendre.
Généralement aidés par les plus jeunes générations de la famille ou par un club informatique, ils ont appris à utiliser ordinateurs, tablettes et téléphones intelligents pour pouvoir établir un appel ou une connexion vidéo avec les autres membres de la famille.
Selon les données 2021 de NETendances sur les aînés connectés au Québec, 44 % des personnes âgées utilisent désormais les réseaux sociaux, contre tout juste 12 % en 2018, deux ans avant la pandémie.
C’est encore le courriel qui demeure, pour 71 % des aînés québécois, le moyen de prédilection pour rester en contact avec ses proches et ses amis. Il s’agit d’une augmentation de 15 % en deux ans. Pour sa part, cet article du Journal de Montréal mentionne :
« Notre enquête révèle également une tendance à la hausse des appels vidéo ou des visioconférences sur Internet … »
Maintenant, qui osera dire que la population aînée est un monde conservateur ?
Pour progresser numériquement, nous nous faisons offrir des outils de santé connectés qui pourront faciliter notre quotidien, rassurer notre famille, lorsqu’elle ne peut pas être présente, et faire le suivi à distance de notre santé. C’est ce que nous verrons dans le troisième volet de ce dossier.
Suite au prochain épisode !
Pierre Delisle
Il y a quelque chose qui m’interpelle en lisant cet article de mon junior Pierre ? à propos des ainés. Je ne peux mettre le doigt sur précisément ce qui m’énerve ! C’est possiblement l’usage du mot ainé dans le contexte. Cela dit, cet article de Pierre est intéressant pour le blogue CIMBCC. D’ailleurs Pierre aide tout le monde avec ses articles, ses présentations et vidéos ! Bravo à Pierre.
La définition du mot ainé : une personne plus âgée qu’une autre !
Alors tout en précisant que j’ai 79 ans 6 mois, suis-je votre ainé ? Nul doute que je suis une personne âgée qui aide en informatique les gens de tout âge, dont un de mes fils, un professionnel dans la cinquantaine. Et je viens de terminer bénévolement le nouveau site web de la Société de généalogie de La Jemmerais. https://sglj.org
Au CIMBCC, il y a beaucoup d’ainés qui sont très habiles et connaissants. En plus de moi-même, le pense notamment à Roch Lafrance, André Bergeron et Réjean Côté.
L’article parle d’un projet dans l’est de Montréal. Je crois qu’il y a des besoins partout et dans plusieurs groupes d’âge, mais ces besoins seraient probablement moins aigus dans l’ouest de Montréal, milieu socio-économique plus riche.
Parmi la jeunesse (par opposition à la vieillesse), beaucoup savent très bien manipuler les outils tout en manquant de connaissance et d’expérience. À l’opposé, beaucoup de cette savante jeunesse savent prendre brillamment la relève des ainés connaissants.
Robert Lapointe https://robertlapointe.ca
J’habite dans un condo à St-Bruno. Notre bâtiment fait partie d’un complexe qui comprend 3 immeubles (qui représente environ 250 personnes). J’évalue la moyenne d’âge à environ 65 ans.
J’ai l’intention de créer une page Facebook afin de faciliter les contacts entre les résidents, promouvoir les relations sociales, faciliter les contacts. L’ adhésion sera laisser au choix de chacun. Le site sera exclusif aux résidents seulement.
Auriez-vous des conseils à me soumettre ?
Merci de votre collaboration,
Yves Bardier
514-295-6527
La période d’inscription aux ateliers est ouverte entre le 8 et le 10 septembre ; il y a un atelier portant sur le montage d’un site Web. Par contre, cet automne, il n’y a pas d’activités de groupe en lien avec Facebook.