Histoire du Club

Plusieurs bénévoles du Club ont contribué à la rédaction de l’histoire du Club.

Les origines

Au printemps de 1983, Gordon Craig, pasteur de l’église United Church de Saint-Bruno-de-Montarville et intéressé par l’informatique, se rend compte qu’il n’y a pas de club d’ordinateur anglophone en Montérégie. Il invite alors quelques amis à venir à son église pour une première rencontre afin d’y discuter d’informatique. D’après les archives du Club, 12 personnes ont participé à cette première réunion qui aurait eu lieu le 25 mai 1983. Durant les mois d’été, 7 nouveaux membres se sont joints au groupe. Ces 19 mordus d’ordinateurs décident alors de fonder un club et d’élire un conseil d’administration. Le 6 septembre 1983, le conseil de la Ville de Saint-Bruno-de-Montarville reconnaît le Club sous le nom de Mount Bruno Computer Club, le définissant comme un Recreational Computer Club. C’est ainsi qu’a débuté le Club !

Les sujets discutés au cours des réunions se rapportaient aux ordinateurs disponibles à l’époque comme les Coco de Radio Shack, Vic 20, Commodore 64, Atari, Tandy, Osborne, Apple, etc. Il n’y avait pas vraiment d’experts dans le groupe. Ceux qui avaient de l’expérience faisaient bénéficier les autres de leurs connaissances et ils venaient en aide à ceux qui en avaient besoin.

Au début, les réunions se tenaient à l’église. Par la suite, elles ont eu lieu à divers endroits, incluant très souvent des maisons privées. Gordon Craig a aussi publié un journal qu’il a nommé CHIP où il consignait les discussions tenues lors des rencontres. CHIP est l’acronyme de Computer Hackers Information Pamphlet. À noter que le mot hacker, à cette époque, n’avait pas la signification péjorative qu’il a aujourd’hui. Il désignait plutôt une personne curieuse qui veut comprendre comment les ordinateurs fonctionnent.

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L’église United Church où ont eu lieu les premières réunions du Club.

Grâce à la persévérance de Robert Paradis et de nombreux bénévoles, le CHIP a suivi le Club dans son évolution. D’abord publié sur papier, il a été converti au format électronique en 2005 et il est devenu un blogue en janvier 2012.

Le Club atteint 100 membres

En 1991, le Club dépasse le cap des 100 membres. Pour accueillir ses membres, une demande a été faite à la Ville de Saint-Bruno-de-Montarville pour avoir accès à des locaux mieux adaptés. Ceci a permis d’organiser des présentations mensuelles plus animées avec, à l’occasion, la présence de représentants de compagnies informatiques (Microsoft, par exemple).

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De 1991 à 2000, les rencontres du Club ont lieu au Vieux-Presbytère.

 

À la même époque, Denis Dubreuil, avec l’aide de quelques bénévoles, a commencé à faire des présentations avec son ordinateur PC, tandis que Don Druce, aussi aidé par quelques bénévoles, a fait des présentations avec un ordinateur Macintosh.

Le début des réunions hebdomadaires

En 1994, le Club a atteint la marque des 150 membres et Michel Paul en devient alors le président. Avec sa venue, le Club a pris un tournant significatif. Michel imagina un calendrier bien structuré avec des réunions hebdomadaires sur des sujets suggérés par les membres.

En octobre 1996, le Club est officiellement reconnu comme un organisme sans but lucratif sous le nom de Club informatique Mont-Bruno. Depuis deux ou trois ans déjà, les réunions des membres se déroulaient surtout en français, langue de la majorité des membres. Le seul groupe à tenir encore ses rencontres en anglais était le groupe Macintosh. Le Club était passé de l’anglais au français naturellement avec la présence de plus en plus de membres francophones et de moins en moins d’anglophones.

Le Club évolue alors rapidement avec l’arrivée de nombreux bénévoles, dont plusieurs deviendront présidents du Club. Certains d’entre eux œuvrent toujours au sein du Club. (Voir la liste chronologique des présidents)

Parmi ces présidents, mentionnons Bill Petrie qui nous a initiés à Internet et qui a créé, en 1997, le site Web du Club hébergé par sa compagnie, Sapience. C’est alors qu’est créé le sigle CIMBCC (Club Informatique Mont-Bruno Computer Club) utilisé dans le nom de domaine du site. André Bergeron et Michel Paul ont été les premiers webmestres du Club. C’est également sous la présidence de Bill Petrie qu’un graphiste est mis à contribution pour la création du logo du Club.

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mmmmLe logo du Club.

Au tournant du millénaire, le nombre de membres du groupe Macintosh a diminué considérablement et les rencontres pour ce type d’ordinateur ont pris fin, laissant toute la place au PC.

L’ouverture à la communauté

En 2001, en réponse à l’invitation de la Ville de Saint-Bruno-de-Montarville, des bénévoles ont offert des cours d’initiation aux personnes voulant apprivoiser l’informatique et Internet. Ces cours offerts à la bibliothèque sont rapidement devenus très populaires et ont contribué à amener de nouveaux membres au Club. Pour atteindre un plus grand nombre de débutants, le Club a étendu ces cours d’initiation à la bibliothèque de Saint-Basile-le-Grand en 2006 et à la bibliothèque de Sainte-Julie en 2012.

En 2005, le Club appuyait l’initiative conjointe d’un membre, Pierre St-Aubin, et de la Ville de Saint-Bruno-de-Montarville pour la mise en place d’un service de recyclage de matériel électronique. Depuis cette époque, ce matériel est disposé écologiquement ou, quand c’est possible, l’équipement est restauré pour être offert à des organismes communautaires ou vendu à un prix modique. Comme maintenant, tous les revenus ont été versés à des organismes communautaires. Avant Pierre St-Aubin, Henri Charrette, un pionnier du Club, avait mis ses connaissances à contribution pour rebâtir de vieux ordinateurs qu’il offrait ensuite à ses amis.

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Le Centre communautaire où le Club s’est réuni de 2000 à 2008.

Le Club a aussi régulièrement invité les membres de la communauté à des séances ouvertes à tous sur la sécurité informatique, par exemple, ou à l’occasion de moments importants de l’histoire du Club comme les 30e et 35e anniversaires. En 2018, le Club a proposé aux bibliothèques de Saint-Bruno-de-Montarville, de Saint-Basile-le-Grand, de Sainte-Julie et de Belœil de donner, à l’intention de leurs usagers, des conférences sur des thèmes reliés à l’informatique.

L’accueil des débutants

Jusqu’en 2006, les séances d’information du Club étaient peu accessibles aux débutants et aux personnes qui avaient suivi le cours d’initiation offert par le Club dans les bibliothèques. Plusieurs de ces personnes adhéraient au Club, mais elles se décourageaient après une ou deux séances et ne revenaient plus par la suite.

Pour corriger la situation, André Charest, Réjean Côté et Michel Gagné ont uni leurs efforts pour développer un programme d’accueil pour les débutants. D’une part, la durée des cours d’initiation offerts à la bibliothèque a été allongée de 4 à 18 heures, incluant 9 heures d’exercices supervisés. D’autre part, une série de 10 présentations sur les concepts de base de l’informatique et d’Internet a été ajoutée aux séances régulières du Club pour compléter la formation reçue à la bibliothèque. C’est ainsi qu’est apparue ce que nous appelons aujourd’hui la série Facile.

Une séance d’information a aussi été ajoutée le vendredi après-midi dans le but d’accueillir les gens préférant participer à des activités durant le jour. Jusque-là, toutes les séances hebdomadaires avaient eu lieu le mercredi soir.

Ces changements, combinés à la popularité croissante d’Internet, ont propulsé le nombre des membres du Club de 209 en 2006 à 547 en 2010. (Voir l’évolution du nombre des membres du Club)

La crise de croissance

L’augmentation du nombre des membres n’a pas été sans causer certains problèmes qui ont nécessité divers ajustements. Il a fallu, par exemple, informatiser le registre des membres pour en faciliter la gestion. Ce registre a pris la forme d’une base de données sous la responsabilité de Robert Paradis jusqu’en 2010. Albert Richard a commencé à y contribuer en 2007 avec Gérard Couture. Depuis 2010, Albert est responsable du développement de cette base de données.

Autre nécessité : se doter d’un système de trésorerie simple et efficace. C’est ce qu’a réalisé Geneviève Renaud, trésorière du Club de 2003 à 2005 et première femme présidente du Club en 1989-1990. Ce système de gestion financière est encore en vigueur en 2018.

De nouveaux bénévoles ont été recrutés pour animer les différentes activités du Club. L’énergie et les talents de ces nouveaux venus ont permis de donner du répit aux anciens bénévoles. Les idées des nouveaux bénévoles ont aussi permis d’améliorer les activités existantes et même d’en créer de nouvelles.

Ainsi, Jacques Laliberté a démarré un service d’assistance par courriel en mai 2007. Pour sa part, Gérard Couture a accepté la responsabilité des communications hebdomadaires destinées à informer les membres des activités de la prochaine semaine. Gérard envoyait sa communication le dimanche matin, alors les membres l’ont affectueusement surnommé le message dominical.

Ce qui avait été les SIG (Special Interest Group) dans les années 90, sont devenus les groupes d’intérêt au début des années 2000, puis les ateliers après 2010. Les principaux responsables en ont été Michel Paul, Robert Paradis, Roch Lafrance, André Charest et Berthe Demers. Ces activités de formation du Club ont pris une importance de plus en plus grande, passant de quelques SIG par année à plus de dix ateliers par saison.

Des sondages ont été effectués en 2005, 2008 et 2010 pour mieux connaître les besoins et les intérêts des membres. Ensuite, le conseil d’administration a décidé d’exploiter les possibilités offertes par Internet en lançant, au besoin, un sondage éclair à l’occasion de la publication d’un article du CHIP. Chaque sondage peut ainsi porter sur une question précise et les membres peuvent y répondre directement sur le site et, même, avoir un aperçu des réponses enregistrées.

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Le Chalet Marie-Victorin où le Club s’est réuni depuis 2008

Le Club a fêté ses 35 ans en 2018 !

Le nombre important des membres et l’augmentation constante des présences à ses activités démontrent que le Club a encore toute sa pertinence. Tous les aspects de notre vie sont transformés par l’informatique et Internet. Plusieurs personnes viennent au Club pour comprendre ces changements et en tirer profit dans leur vie quotidienne.

Nul ne sait ce que l’avenir nous réserve ; cependant, on peut s’attendre à ce que le Club existe encore longtemps et qu’il continue à évoluer au rythme de l’informatique grâce à l’énergie et aux idées innovatrices de ses bénévoles.

Au moment où le Club fêtait son 35e anniversaire, un de ses membres les plus remarquables, Oscar Bigras, célébrait son centième anniversaire. Malheureusement, celui-ci est décédé en mai 2020 des suites de la COVID-19. Malgré son âge vénérable, Oscar Bigras était encore passionné d’informatique et d’Internet. Il maintenait encore six sites Web, il enseignait à d’autres personnes comment développer des sites Web, il préparait des diaporamas en hommage à ses amis et il se permettait même de faire des ajouts occasionnels à l’encyclopédie Wikipédia. Il a été une inspiration pour nous tous !

Le Club aujourd’hui

Le Club est passé de plus de 500 membres en 2013 à près de 800 en 2016. Cette augmentation importante est sans doute due à la popularité des tablettes électroniques et au besoin de se familiariser avec le nouveau système d’exploitation Windows 10. L’engouement et l’insécurité suscités par la nouveauté s’étant estompés, le nombre des membres est revenu à près de 700 en 2018.

En 2020, la pandémie de COVID-19 a suscité un grand engouement pour les vidéoconférences à l’aide de logiciels comme Zoom, FaceTime ou Teams. La nécessité d’utiliser de tels outils informatiques pour communiquer avec le personnel médical ou pour maintenir des liens à distance avec la famille ou les amis a créé un besoin comblé par le Club. Le nombre de membres a alors dépassé le cap de 800 personnes.

Les activités du Club sont animées régulièrement par plus de 70 bénévoles. Grâce à ces formidables bénévoles, les frais d’adhésion annuels sont maintenus à un niveau très modeste : 20 $ pour une personne et 30 $ pour un couple. Un membre peut ainsi assister chaque année, sans frais supplémentaires, à 150 présentations ou ateliers de deux heures, en plus d’obtenir gratuitement du soutien lorsqu’il rencontre un problème informatique.

Chaque année, le Club offre à ses membres une cinquantaine de présentations sur différents sujets informatiques. Le Club leur propose aussi plus de vingt ateliers de plusieurs séances qui leur permettent d’approfondir un sujet avec un animateur. On y traite de liseuses, de transactions électroniques, de Facebook, de tablettes iPad, de tablettes Android, de construction d’un site Web, de déclaration de revenus, de photographie, de PowerPoint, d’Excel… Il y a même un groupe de passionnés qui y construisent des systèmes basés sur des microcontrôleurs Arduino.

Le site Web du Club est très dynamique grâce à ses nombreux collaborateurs et aux douze webmestres qui sont chargés de sa maintenance. Chaque jour, il est visité par une moyenne de 600 visiteurs uniques qui y lisent 1800 pages. En plus de ses visiteurs canadiens, le site reçoit chaque mois des visiteurs de nombreux pays de la francophonie et même de pays où la langue française est présente : France, Belgique, Suisse, Italie, Allemagne, Madagascar, Côte d’Ivoire, Maroc, Congo, Luxembourg, Cameroun (liste partielle).

L’informatique évolue continuellement et le Club doit faire de même.

  • En janvier 2012, le bulletin électronique du Club s’est transformé en blogue. L’automne suivant, les visiteurs pouvaient enregistrer leurs commentaires sur les articles publiés par le CHIP.
  • Depuis 2013, la signature visuelle du Club a pris des allures professionnelles grâce aux talents artistiques et aux compétences en infographie de Marie-José Bâcle. Sa contribution bénévole s’étend au site Web et à tous les autres outils de communication et de promotion du Club.
  • En 2013-2014, le Club a commencé à proposer des séances d’information et des ateliers sur les tablettes électroniques en plus des séances et des ateliers sur les ordinateurs.
  • Depuis septembre 2014, l’inscription aux ateliers se fait par Internet, directement sur le site du Club.
  • En 2014, un wiki a été ajouté au serveur du Club pour accueillir les procédures du Club et permettre aux bénévoles de les maintenir à jour dans un environnement collaboratif.
  • En 2018, le Club s’est muni d’une page Facebook afin d’ajouter une autre façon de communiquer avec ses membres, mais aussi avec les non-membres.
  • En 2020, l’arrêt des réunions en personne causé par la pandémie de COVID-19 a incité le Club à utiliser le logiciel Zoom pour maintenir ses activités à l’aide de vidéoconférences.
  • En 2021, il est maintenant possible de s’inscrire en ligne et de payer les frais d’adhésion au Club par Interac, PayPal ou carte de crédit en plus des chèques.

Un fort contingent de membres du Club réside à Saint-Bruno-de-Montarville et la majorité des activités se déroule dans cette ville. Toutefois, le Club a un grand rayonnement et, en février 2023, il attirait aussi des gens de 86 localités grace à ses présentations et ateliers en vidéoconférence. Les participants proviennent en majorité de la grande région de Montréal, dont une quarantaine de villes de la Montérégie.

 

Dernière révision de cette page : mars 2023.
Responsable de la mise à jour de cette page : Richard Gervais.